
Ce film au relent
très néoréaliste montre l’errance de Aldo, qui, sa femme ne l’aimant plus, part
et ne sait où aller, de petits boulots en rencontres. Michelangelo Antonioni suit Aldo qui tourne en rond dans ce paysage vide et plat, alors que, de
rencontres avortées en déceptions, il est de plus en plus seul, incapable de
reconstruire quelque chose.
Antonioni capte
très bien ces fausses rencontres, ces fausses avancées, ce monde vide pour un
homme vide. La fin tragique exprime puissamment les pensées profondes du
personnage.
Précédent L’Avventura et sa radicalité révolutionnaire, Antonioni,
dans Le Cri, prend au néoréalisme et y mêle les thèmes (la solitude, l’errance) et les motifs (des paysages
géométriques et vides) qui lui sont déjà chers et qu’il déploiera de façon systématique
et presqu’abstraite par la suite.
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