
Derrière l’exotisme du film, My Sweet Pepper Land mélange un drame
réaliste avec les codes du western. Mais si le mélange est original (un western
moderne irakien, si l’on veut) et assez réussi, le scénario, finalement, reste
très banal. Replacé dans un contexte classique, le film aurait aussitôt un air
de déjà vu : on connaît de nombreux westerns américains tissés sur la même
trame avec un nouveau sheriff qui, en débarquant dans une petite ville perdue
de l’Ouest, doit affronter le parrain local.
Le film s’en remet donc à cette situation
exotique (dans le Kurdistan irakien, près de la frontière turque) pour
captiver. Appliqué, servi par de bons acteurs (souvent sobres), empli d’une
retenue et de non-dits, le film est assez réussi.
Mais la réserve vient de cette trame déjà
vue si souvent et qui ne s’autorise aucune surprise, jusqu’à la fin,
prévisible.
En cela le film rejoint Les Racines du monde situé en Mongolie
et qui tirait de ce seul fait une grande part de son attrait. Si le voyage est
indéniable, cela fait peu pour émouvoir réellement.
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