Le
film est une longue discussion, très savante, construite autour d’un narrateur
qui décrit et explore les méandres intellectuels qui naissent d’une série de
tableaux d’abord présentés puis illustrés à l’image. Le narrateur et le
collectionneur accompagnent le spectateur et provoquent mille interrogations, en ayant bien
conscience que tout n’est qu’hypothèses et interrogations et en incitant à
poursuivre les réflexions.
Le
cœur du film est dans la présentation d’une série de tableaux reliés les uns
aux autres et dont l’un d’eux manque. Les liens qui permettent de passer de
l’un à l’autre (ici un rayon lumineux, là un miroir), permettent de proposer
des hypothèses sur le tableau manquant.
Et, au-delà de la série interrompue par le vol d’un des tableaux et du
scandale de l’histoire montrée par les tableaux, c’est l’utilisation de la
parole comme outil pour mieux voir qui est au centre du film.
Le
film, alors, brillant dans ses développements mais ardu et érudit, joue avec les liens et les manques, avec les
symboles et les figurations. Et le spectateur, en fin de film, choyé par les
voix qui l’incitent à penser, est laissé à ses méditations, lorsque le
collectionneur le raccompagne à la porte.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire