Excellent thriller noir
qui s’amuse à jouer avec les nerfs, jusqu’au choc de la révélation finale. On a
beau jeu de voir la fin trop grand guignolesque : elle reste très
efficace.
La distribution est
excellente, en particulier Paul Meurisse qui est parfait en directeur sadique et
inflexible.
L'ambiance réaliste du pensionnat est une réussite, de même que plusieurs séquences (toute la partie du film qui se déroule à Niort en particulier).
L'ambiance réaliste du pensionnat est une réussite, de même que plusieurs séquences (toute la partie du film qui se déroule à Niort en particulier).
Le réalisateur fait
adopter au spectateur, sans qu’il s’en rende compte, le point de vue de
Christina : on suit son hésitation à tuer son mari, on la voit se laisser
convaincre, participer au meurtre, puis on est surpris, en même temps qu'elle,
de la disparition du corps, puis, comme elle, on ne sait pas trop quoi penser
devant les indices qui se multiplient à propos de la présence de Michel (enfant
puni, costume mis au nettoyage, reflet dans une vitre…), et on subit, toujours
en même temps qu'elle, la séquence finale.
L’intelligence du film
est de changer d’orientation au fur et à mesure de l’avancée
des événements, de sorte que le film s'organise autour de trois
questions successives, qui mènent l’intrigue et le suspense :
-
Christina va-t-elle tuer Michel ?
-
Où est passé le corps ?
-
Michel est-il vivant ?
Cette organisation
permet de relancer l’intrigue et de perdre le spectateur qui ignore très
longtemps ce qui se trame derrière les murs du pensionnat.
A noter que la scène
finale de l’enfant prétendant avoir aperçu la directrice, après son décès, peut
plonger à nouveau le spectateur dans le doute : soit l’enfant ment, soit
il dit la vérité…
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