Très
bon premier film de James Gray qui montre une étonnante maîtrise et une grande
maturité pour ce premier film. Partant d’un thème très classique du cinéma
américain (le tueur Joshua Shapira doit se charger d’un contrat), Little Odessa s’en décentre habilement pour
se concentrer à la fois sur les rapports familiaux de Joshua (avec la mère
éreintée par la maladie et son frère cadet qui l’adule) et sur son retour dans ce
quartier de Little Odessa où il est proscrit à cause de ses faits d’armes
passés. Le film, alors, laisse largement à l’arrière-plan les questions de
tueurs et de mafias et il saisit parfaitement l’atmosphère particulière de ce
quartier juif russe de Brooklyn. Certaines séquences, lentes et accompagnées
d’une musique lancinante, sont magnifiques.
On
comprend que Chabrol, qui lui aussi aimait tant peindre des ambiances de quartiers ou de villes de province, ait beaucoup apprécié ce travail du
réalisateur.
Ce
premier film montre toute l’originalité et toute la puissance visuelle de James
Gray et annonce nettement ses prochains films (tout du moins ceux qu’il fera
immédiatement après).
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