
On a beau connaître Hollywood, on
a du mal à s’y faire. Le très bon Gladiator
de Ridley Scott se suffisait à lui-même et il était un beau fleuron du péplum
au début des années 2000, revitalisant étonnamment un genre alors passé de mode.
Las, Hollywood n’a pu s’en
empêcher et il est allé chercher sa suite, cherchant à exploiter le filon,
quelques vingt-quatre années plus tard. Ridley Scott, une nouvelle fois (après Prometheus qui venait plus de trente ans
après Alien), est aux manettes et il déçoit comme si souvent (on est toujours surpris de l’écart de qualité entre
ses plus grandes réussites et d’autres de ses films, tout à fait médiocres). Il
s’ensuit un film lourd, sans saveur, convenu, s’appliquant à suivre les règles
des blockbusters sans chercher autre chose que le recyclage et la surenchère
sans âme. Tout ce qui faisait la réussite du premier film est passé aux oubliettes. C’est
bien dommage : désormais, quand on parlera de Gladiator, il faudra toujours préciser, pour se prémunir, « le
premier », tant il ne faudra pas confondre avec ce Gladiator « deux » mauvais et oubliable.
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