Sans
être véritablement original – il faut dire qu’il est d’une facture très
classique – Le Syndrome chinois,
assez habilement, mélange l’enquête journalistique (en lorgnant même du côté
des films de paranoïa typiques des années soixante-dix) et le film catastrophe
puisque le cœur du film est le risque d’un accident nucléaire.
La configuration est néanmoins assez traditionnelle, entre des journalistes qui sentent qu’il y a anguille sous roche et un ingénieur (Jack Lemmon, décidément à l’aise dans tous les rôles) qui prend conscience du risque et veut les dire. Et tout ce beau monde se trouve à affronter les exploitants de la centrale – grands méchants qui ne pensent qu’à l’argent – qui veulent à tout prix cacher les risques et le scandale.
Le film a eu le mérite de tomber juste puisque sa sortie a coïncidé avec l’accident nucléaire de Three Mile Island qui lui donnera une résonance inespérée.
La configuration est néanmoins assez traditionnelle, entre des journalistes qui sentent qu’il y a anguille sous roche et un ingénieur (Jack Lemmon, décidément à l’aise dans tous les rôles) qui prend conscience du risque et veut les dire. Et tout ce beau monde se trouve à affronter les exploitants de la centrale – grands méchants qui ne pensent qu’à l’argent – qui veulent à tout prix cacher les risques et le scandale.
Le film a eu le mérite de tomber juste puisque sa sortie a coïncidé avec l’accident nucléaire de Three Mile Island qui lui donnera une résonance inespérée.
On notera néanmoins que – peut-être pour
la première et unique fois dans l’histoire du cinéma – la réalité est allée
beaucoup plus loin que la fiction puisque dans le film
la catastrophe frôlée – mais évitée – est une fusion du cœur, alors que, dans
un des réacteurs de la centrale de Three Mile Island, le cœur a réellement
fondu. Dépassant alors les pires craintes du chef d’équipe Godell, le monde du
nucléaire a découvert les risques d’une telle fusion et a dû revoir mille et un
protocoles de sécurité.
On notera aussi, sur ce sujet de
l’accident nucléaire, la bonne série Chernobyl
de Johan Renck. Elle parvient, en quelques épisodes, à
faire le tour du déroulement de la catastrophe et se veut réaliste. Si elle
l’est effectivement dans son rendu à l’image, elle ne peut se faire l’économie
de quelques raccourcis narratifs. Néanmoins la série est très prenante même si
elle prend le parti de maximiser systématiquement les effets de
la catastrophe (en particulier dans sa conclusion).
Mais la série reste sérieuse et prenante même si elle ne s’écarte pas de la simple « mise en image » d'un scénario, ce qui est souvent le défaut des séries qui n’ont pas d’esthétique propre.
Mais la série reste sérieuse et prenante même si elle ne s’écarte pas de la simple « mise en image » d'un scénario, ce qui est souvent le défaut des séries qui n’ont pas d’esthétique propre.
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