Sans
doute, pour comprendre le
cinéma de Jean-Luc Godard à partir des années 70 (et ensuite, peut-être, parvenir à l’apprécier), faut-il accepter que ce
cinéma, très expérimental, soit d’une grande prétention. Dès lors que cette
prémisse est posée, on peut, si l’on en a le courage, essayer de ressentir ce
que Godard, avec emphase et lourdeur, tente de saisir.
Et,
dans Adieu au langage, du haut de ses
74 ans, l'on a vraiment l’impression que Godard est plus que jamais incapable de
ressentir le murmure des choses, qu’il lui faut les asséner sans cesse avec
grandiloquence et maniérisme dans un ton superfétatoire. C’est assez pénible et
l’on se perd dans ces explorations et ces déambulations souvent anodines, puisqu’en
réalité ces grandes émotions, ces grandes questions ou ces grandes révélations sont
bien petites ou très convenues.
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