Louis
Malle retranscrit parfaitement l’ambiance de ce bordel du début du XXème siècle
de la Nouvelle-Orléans, jouant des lieux et de cette atmosphère particulière de
cette grande maison où tant de gens se croisent, se retrouvent et se vendent.
La cruauté de ce monde n’est pas énoncée directement mais elle est montrée à
travers l’itinéraire de la petite Violet, fille de prostituée et bientôt
prostituée à son tour.
Le
film révèle la jeune Brooke Shields, très à l’aise, qui évoque bien sûr Tatum
O’Neal dans La Barbe à papa, en reprenant cette même façon de jouer à la femme adulte du haut de ses douze ans. Son intrication
au milieu des prostituées et des différents clients est très réussie.
Mais,
bien sûr, La Petite va beaucoup plus
loin que La Barbe à papa, puisque
Violet devient rapidement elle-même une prostituée, en même temps que l’égérie
du photographe. Louis Malle n’hésite pas et l’on voit la mise aux enchères de
la défloration de Violet avant de la filmer nue, plein cadre, posant sur un
canapé, la saisissant comme la saisit le photographe. On comprend que, quand bien
même l’on est à la fin des années 70, le film ait fait scandale et que des
coupes aient été imposées.
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