Documentaire
passionnant sur la société de production Eurociné de Marius Lesœur qui produisait des
films d’exploitation à la chaîne, en particulier dans les années 70 et 80.
On
y découvre les recettes permettant de faire des films sans argent et sans
talent, en recourant à des méthodes très imaginatives pour faire des économies.
Cela va de la réutilisation des mêmes décors ou des mêmes costumes pour des
films différents ou de la transformation de la maison familiale en studio (on
retrouve la même chambre, décorée différemment, dans de multiples films), jusqu'à l’utilisation d’extraits de films précédents dans de nouveaux films. Et, bien
sûr, l'équipe a recours à l’imagination, à la débrouille et au bricolage,
lors du tournage, pour produire tel ou tel effet pourvu que ce soit à moindre
coût.
Bien
entendu ce cinéma, loin des grands studios et des acteurs professionnels, loin
des critiques et du grand art, n’est qu’une utilisation du medium pour faire de
l’argent, réduisant le cinéma à un produit industriel basique qu’il faut à toute
force continuer de rendre rentable, quelle que soit la qualité de ce qui est
montré à l’écran. Alors, bien sûr, derrière la curiosité du documentaire
souvent savoureux, on ne peut oublier que les films ainsi réalisés, s’ils
continuent d’exister dans le royaume des nanars auprès des fans ad hoc, sont ce que le cinéma a pu
produire de plus mauvais et restent, évidemment, très difficiles à regarder.
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