lundi 23 septembre 2024

Une saison blanche et sèche (A Dry White Season de E. Palcy, 1989)

 



Dans Une saison blanche et sèche, Benjamin Du Toit, professeur Afrikaner de Johannesburg, découvre la violence inique et sans limite qui s’abat sur les Noirs.
Euzhan Palcy filme avec beaucoup de crudité la terrible condition des Noirs dans une Afrique du Sud qui apparaît sans pitié pour eux. Le film est un solide réquisitoire contre l’apartheid, vu au travers de Du Toit qui ne comprend que progressivement le monde dans lequel il vit, compréhension qui se fait au travers de ce que subit son jardinier et sa famille.
On retrouve ainsi dans le film bien des éléments déjà présents dans le Cry Freedom de Richard Attenborough où Donald Woods découvrait, au contact de Steve Bicot, la réalité de la condition des Noirs. La démarche intéressante (identique, en cela, dans les deux films) est que le personnage principal (à chaque fois Blanc et de classe aisée) ignore totalement un aspect fondamental du monde dans lequel il vit (l’oppression des Noirs, qu’il ignore et, dans un premier temps, qu’il refuse de croire) et sa prise de conscience, progressive, amène un revirement et une révolte contre le système. Ici Palcy est pessimiste puisque cette révolte apparaît vaine (Du Toit y laissera la vie sans que rien ne change), là où Attenborough terminait son film de façon positive et emplie d’espérance.
On notera le très bon casting autour de Donald Sutherland 
 impeccable comme toujours – et de Marlon Brando qui campe avec un mélange de désinvolture et de malice l’avocat.

 

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