Plus
fort que le diable adopte rapidement un faux-rythme qu’il n’abandonne jamais, autour
de cette histoire d’un groupe à demi-escrocs ou à demi-sincère, qui hésitent
entre errance et oisiveté. Mais ce faux-rythme captive peu et laisse le
spectateur dans un entre-deux permanent peu convaincant. C’est bien dommage,
cette histoire d’escrocs à la distribution alléchante (Humphrey Bogart en tête) laissait espérer
meilleur sort.
On
est d’autant plus déçu quand on sait combien John Huston sait maîtriser les
faux-rythmes ou les récits relâchés et qu’il aime, en définitive, lorsqu’il y a
peu à raconter et que tout est dans une atmosphère ou dans une humeur
particulière (comme dans Fat City ou Gens de Dublin). Mais ici le fil semble perdu
et l’on y croit jamais trop, un peu comme ces personnages qui attendent, eux
aussi, sans jamais trop y croire.
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