Dernier
film de la trilogie du Milieu de Fernando Di Leo, il est sans doute le moins
convaincant des trois. Si di Leo peut s’appuyer sur un bon Henry Silva (et le
grand Richard Conte en second rôle), le film est moins sec et massif que le
très bon Milan Calibre 9 et moins original
que L’Empire du crime. Le Boss reste un polar efficace mais il
est trop conventionnel pour être réellement prenant.
Comme
dans les deux films précédents de Di Leo, le tueur au centre du film suit à son
tour une trajectoire qui lui est propre, en sortant de son rôle d’homme de main
et en échappant aux ordres. Le film nous emmène cette fois à Palerme (et non
plus à Milan) où une guerre des gangs est l’occasion d’un film violent, où tout
n’est que meurtre et trahison. Le terrible univers dépeint par Di Leo est
bien loin de la vision presque romantique de la mafia décrite par Coppola.
Plus
encore qu’à Milan, la collusion entre mafia et pouvoir politique est totale et
le film montre combien les ficelles sont tirées, d’en haut, par des intouchables
(qui seront atteints, néanmoins, par les balles du tueur).
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