Western très – trop – classique de
Michael Curtiz (Curtiz malade ne put achever le western, c’est John Wayne
qui s’en chargea), articulé autour d’une intrigue assez simple et des personnages très monolithiques. L’ami John Wayne tient son rôle canonique du
marshal intègre, loyal et expérimenté, personnage trop simple et bien loin, par
exemple, de ses partitions dans La Prisonnière du désert ou La Rivière
rouge.
En 1961, le genre a pourtant déjà produit des personnages beaucoup
plus riches et complexes, dans des intrigues beaucoup plus travaillées (qu’on
se souvienne des westerns d’Anthony Mann avec James Stewart). Mais Les Comancheros oublie cette veine superbe
du « surwestern » (selon l’expression d’André Bazin) pour retourner
en arrière, en se cantonnant à des personnages stéréotypés et en s’appuyant sur
le charisme du Duke (bien secondé par Stuart Whitman). Sympathique, presque picaresque
par moment (dans la première demi-heure notamment), bénéficiant de gros moyens,
Les Comancheros reste donc trop conventionnel et sans réelle surprise.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire