Cette comédie sympathique mais sans
grande saveur joue de ressorts habituels pour emmener le spectateur au milieu
d’une semaine de vacances dans le Vercors, mêlant handicapés et cambrioleurs en
cavale.
Gentillet mais sans grands éclats de
rire, le film s’appuie sur un pitch simpliste qui est l’occasion de quelques
bonnes réparties et il réduit sa vis
comica aux comiques de situations et de répétitions. On peine à trouver des
scènes mémorables, apanage des grandes comédies et il n’y a pas non plus
d’acteur au grand pouvoir comique pour irriguer le film. Artus apparaît aussi
fade en acteur qu’en réalisateur.
On retiendra cependant deux qualités du
film, qualités devenues assez rares : d’une part les personnages (hormis
peut-être celui joué par Clovis Cornillac dans la première partie du film) ne
sont pas traités comme des idiots, d’autre part le film ne délivre pas de leçon
de morale.
On est cependant très surpris du succès
du film qui a rencontré un succès fracassant (plus de onze millions d’entrées
en France). C’est ainsi qu’au milieu de tout le lot des comédies françaises
réalisées chaque année, de temps en temps l’une d’elle surgit et cartonne au
box-office, on ne saurait dire pourquoi. Le bouche-à-oreille a très bien
fonctionné parait-il, on se demande si ce n’est pas le niveau affligeant de
la masse des comédies qui, a contrario,
fait paraître Un p’tit truc en plus
remarquable. Cela en dit long sur le naufrage du genre.
On notera enfin le décalage entre Paris
et la province. De plus en plus la cinéphilie illustre deux mondes : ce
qui marche en province est un échec à Paris, et inversement. Ici les réussites
et les échecs des films illustrent une fracture sociologique qui va grandissante.
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