Etonnant film qui, démarrant comme une comédie, change
brusquement de ton et devient tout à coup un vrai drame, féroce et
jusqu’au-boutiste. La légèreté de la première partie renvoie aux comédies
italiennes avec ce père qui fait ce qu’il peut pour favoriser son fils et lui
permettre de réussir ses examens. Mais, tout à coup, dans un véritable coup de
théâtre, le fils est tué et l'histoire change du tout au tout. Le film se tourne en effet vers le thème surprenant de l’autodéfense (en toute fin de
film on n’est plus très loin de Un justicier
dans la ville) et si l’on comprend ce que veut dire Monicelli (la
rupture de ton marque la rupture du personnage lui-même, qui est brisé par la
mort de son fils), le film perd un peu son fil et la radicalité du propos jure
sans doute trop par rapport au ton du début, avec les séquences amusantes où
Vivaldi fait son possible pour coopter son fils.
Et l’on a rarement vu Alberto
Sordi dans un rôle aussi cruel et inattendu (après une première partie qu’il
domine comme à son habitude par son aisance dans le registre comico-tragique).
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