vendredi 2 août 2024

The Street Fighter (Gekitotsu! Satsujin ken de S. Ozawa, 1974)





The Street Fighter de Shigehiro Ozawa a marqué le genre par sa violence, ce qui n’est pas peu dire, les films d’arts martiaux étant, par essence, très violents. En fait, aujourd’hui, ce sont quelque images chocs qui restent, Takuma Tsurugi ayant l’habitude, par moment, de ses doigts d’experts, de fendre le crâne ou d’arracher un organe (des cordes vocales par exemple) d’un ennemi très méchant.
Mais le film n’apporte pas grand-chose, il est un exemple parmi tant d’autres du cinéma d’exploitation alors très en vogue qui profite de la déferlante de Bruce Lee. Il s’agit en fait de sa déclinaison japonaise. Ce succédané (Sonny Chiba, immédiatement propulsé superstar au Japon, reprend les mimiques maniéristes de Bruce Lee) consiste à profiter d’une intrigue minimaliste permettant à Tsurugi de se battre contre toujours plus d’adversaires qu’il tue gaillardement à coups de poings et de pieds. On notera néanmoins que, sans s’embarrasser de morale – et c’est là un point original intéressant –, le personnage de Tsurugi, bien loin d’être un héros redresseur de torts, est un malfaiteur tueur à gages qui vit comme un poisson dans l’eau au milieu d’un univers de mafia et de crime.
Fortes du succès de ce Street Fighter, des suites ont rapidement été tournées. Tarantino adore (il cite largement le film dans son Kill Bill et va jusqu’à offrir un rôle à un Sonny Chiba sexagénaire), nous beaucoup moins. 



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