
The
Street Fighter
de Shigehiro Ozawa a marqué le genre par sa violence, ce qui n’est pas peu dire,
les films d’arts martiaux étant, par essence, très violents. En fait, aujourd’hui,
ce sont quelque images chocs qui restent, Takuma Tsurugi ayant l’habitude, par
moment, de ses doigts d’experts, de fendre le crâne ou d’arracher un organe
(des cordes vocales par exemple) d’un ennemi très méchant.
Mais le film n’apporte pas
grand-chose, il est un exemple parmi tant d’autres du cinéma d’exploitation
alors très en vogue qui profite de la déferlante de Bruce Lee. Il s’agit en
fait de sa déclinaison japonaise. Ce succédané (Sonny Chiba, immédiatement propulsé superstar au Japon, reprend les
mimiques maniéristes de Bruce Lee) consiste à profiter d’une intrigue minimaliste
permettant à Tsurugi de se battre contre toujours plus d’adversaires qu’il tue gaillardement
à coups de poings et de pieds. On notera néanmoins que, sans s’embarrasser de morale
– et c’est là un point original intéressant –, le personnage de Tsurugi, bien
loin d’être un héros redresseur de torts, est un malfaiteur tueur à gages qui
vit comme un poisson dans l’eau au milieu d’un univers de mafia et de crime.
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