
Moins prenant et magistral que les deux
opus précédents (mais le film est forcément plombé par les références à ses
illustres prédécesseurs), plus sombre et plus lent, Francis Ford Coppola
reprend cette chronique familiale qu’il élève à nouveau au rang d’une tragédie
dynastique.
Le film est grandiose malgré quelques
facilités mais, curieusement, c’est Al Pacino qui crève moins l’écran. Son
personnage, conscient que son temps est passé, cherche une rédemption
permanente (ce que ne faisait pas son père et, sans doute, ce que ne fera pas
son neveu successeur). De sorte que cette nouvelle passation de pouvoir ne se
fait pas suivant la précédente : Michael semble bien davantage éteint que
ne l’était son père. Le cœur n’y est plus, en quelques sortes.
Le film convainc moins aussi parce qu’il
ne dit rien d’autre de Michael : après la première partie qui montrait
combien Michael ne pouvait échapper à la succession et après les désastres
inévitables que montrait la deuxième partie, il n’y a rien de bien nouveau ici.
Tout est achevé depuis longtemps pour Michael, prisonnier de son destin. Il ne
lui reste qu’à transmettre les rênes de la famille – et le poids qui va avec –
mais il trouve en son neveu le personnage idéal, à la fois fort et suffisamment
sage.
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