jeudi 7 juillet 2022

All or Nothing (M. Leigh, 2002)

 



Poursuivant sa volonté de scruter au plus près la vie des gens, Mike Leigh utilise sa caméra comme un microscope qui zoome sur les vies éclatées, désemparées, éteintes : la misère, le chômage, l’obésité, l’alcoolisme, toutes ces vies se perdent et se gaspillent. Mais, s’il parvient parfaitement à épaissir des personnages, les révélant à eux-mêmes autant qu’à nous, il laisse en plan, ici, bien des situations. Il n’y a que la famille de Phil – le chauffeur de taxi dépassé – et de sa femme avec lesquels il nous emmène plus loin et amorce une renaissance.
Pour les autres, ils sont laissés en plan dans leur vie qui piétinent. C’est un peu dommage, on a l’impression que Leigh renonce à suivre tous ces personnages. Le film, alors, donne cette impression d’avoir à nouveau saisi le ton de Secrets et mensonges – où la résonnance entre tous les personnages aboutissait parfaitement – mais sans aller au bout de son idée.




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