mercredi 30 juillet 2025

Portrait de femme (The Portrait of a Lady de J. Campion, 1996)

 



Malgré une grande beauté à l'image, le mélodrame de Jane Campion s’étire, d’autant plus que sa trame est assez convenue. La réalisatrice, qui aime jouer d’un rythme lent, en prenant le temps de s’arrêter sur les choses, rallonge le fil mais sans trouver ce rythme particulier qu’elle affectionne. Et comme l’intrigue est assez simple, on regarde Isabel se débattre dans les filets tissés par Osmond sans être complètement pris par ses émotions.
Pourtant Jane Campion, l’air de rien, parvient à créer un désordre, celui, habile et fin, qui percole dans La Leçon de piano ou Bright Star (même s’il s’agit d’un désordre moins net et radical que dans Sweetie ou Un ange à ma table).
La fin, ouverte, est remarquable, avec ce jeu stylisé réussi du ralenti et de l'incertitude sur laquelle se clôt le film. Et l’on retiendra Nicole Kidman, dans un rôle pas simple, qui est excellente (de même que John Malkovich, lui aussi très à l’aise, mais dans un rôle plus facile).



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