Jacques Deray, entre ses deux Borsalino, file au États-Unis et propose
un film très américain, qui n’a pas d’autre originalité que ce Français (Jean
Louis Trintignant, assez terne) qui parcourt le film.
Pour le reste, du sujet à la musique en
passant par la mise en scène et les séquences conventionnelles qu’il propose,
l’ensemble fait très américain. On a donc droit aux lieux habituels (l’hôtel,
le parking dans lequel on déboule en voiture, le bar avec ses entraineuses, la
riche villa…), peuplés de personnages stéréotypés (un tueur taiseux, un second tueur
qui pourchasse le premier, un fils riche qui agit contre son père…)
et qui se retrouvent dans des séquences attendues (course-poursuite, trahison, fusillades,
etc.). La musique – américaine elle aussi et très typée années 70 – convient
assez mal à l’ambiance du film.
On notera néanmoins l’apparition de
Michel Constantin qui, plus que Trintignant, donne une singulière touche
française au milieu de tous ces américains. Et l’explication finale dans le
funérarium est bien vu.