Adapté d’un
roman de Drieu La Rochelle, Louis Malle propose un film très moderne dans sa
forme, en faisant errer son personnage principal, Alain Leroy, et en accompagnant
avec une mélancolie détachée ses journées emplies de futilités et
de béances. Si le ton est mélancolique (la musique de Satie étant sans doute
trop belle pour accompagner la déambulation triste d’Alain), la fin sera
tragique.
Le film est
servi par un très bon Maurice Ronet (le film en fait lui doit beaucoup), qui
incarne parfaitement cet homme revenu d’une cure de désintoxication mais qui ne parvient
pas à prendre pied dans la société.
Alain boit pour
ne pas voir la vie autour de lui. Quand il revient, désintoxiqué, il ne
parvient décidément pas à accepter cette société. De même il n’accepte pas que,
en vieillissant, son rapport au monde doive encore changer. Son suicide n’était
pas du tout inéluctable, il le devient. Alain est en fait poussé au suicide, il
se sait trop en marge des gens qu’il côtoie, qu’il ne comprend pas et qui ne le
comprennent pas.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire