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mercredi 26 juin 2019

Liberté, la nuit (P. Garrel, 1983)




Très beau film de Philippe Garrel, qui, dans son style si particulier – à la fois humble et touchant – met en scène Jean (remarquable Maurice Garrel), qui se sépare de Mouche. Jean est usé par la vie, par la fin d’un amour, par son engagement pour le FLN et Garrel filme l’épuisement, la solitude et, comme souvent chez lui, centre le film sur la séparation. Jean découvre trop tard l’engagement de Mouche, engagement qui aurait pu les rapprocher.
Le rythme du film, la photo noir et blanc ou encore le découpage construisent un film d’une grande beauté triste, doux, pris dans une certaine torpeur où le hâle de la vie semble effacer la volonté. Et, rapidement, les événements d’Algérie viennent donner un masque tragique au récit.

Et si Jean retrouve un temps les illusions aux côtés de Gémina, la fin tragique est annoncée depuis longtemps déjà par l’humeur du film.



mardi 22 août 2017

La Cicatrice intérieure (P. Garrel, 1972)




Film incantatoire, allégorique et mystérieux, La Cicatrice intérieure s’apparente à une sorte d’expérience filmique.
Dépouillé de toute narration, le film est composé de longs plans-séquences, situés hors du temps, et hors du monde même, tant que possible : on évolue dans un univers minéral, depuis le blanc du désert salé jusqu’au noir des roches volcaniques. On ne cherchera guère à raccorder tout cela. On suivra ces multiples images du monde, avec différentes allégories ou encore les cinq éléments qui traversent le film.


Philippe Garrel cherche à fixer l’instant, le moment présent (tout cela se tourne en une seule prise, dans une démarche très « sensori-créatrice »). Le film se veut envoûtant mais il apparaît aujourd’hui terriblement daté (malgré son dépouillement extrême, ce qui est un comble). La musique notamment (chantée par l’actrice Nico, qui interprète le rôle principal féminin dans le film) fait très underground années 70.