
Étonnant film de
Quentin Dupieux qui s’amuse à mélanger et à faire se rejoindre plusieurs histoires.
Très vite le film prend un ton tout à fait absurde et les histoires qui étaient
dissociées s’emboîtent progressivement pour, finalement, tourner sur elle-même,
un peu comme un serpent se mort la queue. Ces relations impossibles évoquent
les constructions de M. C. Escher qui tournent à l’infini.
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Chute d'eau de M. C. Escher (1961) |
Un peu loufoque,
un peu triste et un peu vain, Le Daim
nous fait accompagner Georges, mythomane trash et désespéré, raccroché à rien
d’autre qu’une espèce de réalité parallèle. Georges (Jean Dujardin, qui n’apporte
pas grand-chose) s’entiche de sa veste en daim, se trouve une compagne
d’infortune et file vers des délires tragiques.
Le film dialogue
volontiers avec Bernie d'Albert Dupontel,
reprenant même un de ses motifs célèbres (en aiguisant la pale d’un
ventilateur, là où Bernie aiguisait une pelle). Mais, loin des facéties de
Dupontel, Dujardin, comme il se doit, fait du Dujardin et le film laisse peu de
traces.