mercredi 29 avril 2020
Nos funérailles (The Funeral de A. Ferrara, 1996)
lundi 27 avril 2020
Enter the Void (G. Noé, 2010)
samedi 25 avril 2020
Danton (A. Wajda, 1983)
Reconstitution
appliquée mais sans grande saveur, malgré les efforts de Depardieu qui met
beaucoup d’emphase dans Danton, dont la relation avec Robespierre est presque
au centre du film. Presque mais peut-être pas assez, puisque c’est leur
relation – difficile et complexe et dont on ne nous en montre que la toute fin –
qui intéresse, bien plus que Danton seul.
Le film,
d’ailleurs, montre bien peu de choses de cette période complexe et de la
trajectoire de Danton lui-même ; on ne voit que quelques jours, lorsque la
machine qu’il a mise en place avec Robespierre se retourne contre lui et le
prend pour cible. Et l’on comprend d’ailleurs, voyant Robespierre aspiré dans
sa spirale dictatoriale qui l’amène à trahir ses amis les plus proches
(Desmoulins notamment), combien ce personnage est, cinématographiquement, plus
intéressant que Danton, montré comme une victime beaucoup plus monolithique que son bourreau.
jeudi 23 avril 2020
Do the Right Thing (S. Lee, 1989)
mardi 21 avril 2020
Brumes (Ceiling Zero de H. Hawks, 1935)
Film centré sur
James Cagney, qui cabotine gaillardement dans le rôle de Dizzy Davis, pilote brillant
mais chien fou égoïste. Si l’on retrouve bien les jeux d’amitié chers à Hawks,
le film manque singulièrement d'action et de scènes de bravoure (alors que le thème de l’aéropostal
s’y prête parfaitement) et, à laisser ses personnages presque toujours confinés,
la mise en scène tourne en rond (ce qui est étonnant de la part de Hawks, lui
si habile d’ordinaire).
Dizzy Davis est
finalement assez peu sympathique (si ce n’est par le charisme de Cagney lui-même)
et bien peu conforme aux exigences de moralité hollywoodiennes : égoïste,
bourreau des cœurs, flirtant avec une femme engagée auprès d’un autre pilote,
sans guère de morale et provoquant par sa légèreté la mort d’un ami.
Heureusement – Hollywood oblige – il est sauvé par son sacrifice final.
Mais on suit
tout cela de façon assez indolente, le film manquant singulièrement de ressort
et d’énergie.
Quelques années plus
tard et sur le même thème, Hawks fera bien mieux avec Seuls les anges ont des ailes.
samedi 18 avril 2020
Un revenant (Christian-Jaque, 1946)
jeudi 16 avril 2020
Green Book : Sur les routes du Sud (Green Book de P. Farrelly, 2018)
lundi 13 avril 2020
Okita le pourfendeur : Yakuza moderne (Gendai yakuza: Hitokiri yota de K. Fukasaku, 1972)
Polar nerveux et
violent de Kinji Fukasaku, qui, allant au bout de son idée – et de son
personnage –, fait correspondre la fond et la forme : pour répondre à son
personnage de chien fou, pervers et sadique, Fukasaku filme de façon
frénétique, hachée et sombre, serrant toujours davantage son sujet, en multipliant
les cadrages débullés, la caméra basculant sans cesse pour suivre les explosions
caractérielles de son personnage, dans le fracas des métros urbains, des hurlements
et des cris.
Okita, yakuza
ingérable et fier, incapable de faire partie d’un clan, multiplie les actes de violence
qui se veulent toujours une déclaration d’indépendance. Et, s’il ne rentre pas
dans le moule des yakuzas et de leur code d’honneur, il a grand-peine à tenir
dans le cadre lui-même : il sort sans cesse du cadre qui ne parvient pas à
le fixer. La relation avec Kimiyo vire au sadomasochisme et la fin, dans un sacrifice
dément et sans limite, rejoint un peu la mort sous une grêle de balles de Bonnie and Clyde.
On regrette que
ce style ultra-nerveux et tendu soit bridé, en quelque sorte, par un personnage
qui reste limité : il manque une hauteur, un lyrisme à Okita, qui ne sort
jamais de ce tempérament butté, fier et égoïste, ne gagnant une dimension
sacrificielle qu’en toute fin de film.
samedi 11 avril 2020
Le Jardin d'Allah (The Garden of Allah de R. Boleslawski, 1936)
jeudi 9 avril 2020
J'accuse (R. Polanski, 2019)
lundi 6 avril 2020
Tenue de soirée (B. Blier, 1986)
C'est là qu'on comprend combien l'équilibre des meilleurs films de Blier est fragile et difficile à trouver : il en faut peu pour qu'un certain élan, une certaine originalité, un ton décalé deviennent trop vulgaires, trop exagérés, trop artificiels.