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vendredi 5 avril 2024

Le Fil du rasoir (The Razor’s Edge de E. Goulding, 1946)





Cette chronique d'Edmund Goulding est inégale même si elle réserve un personnage intéressant (Larry, campé par Tyron Power qui passe très bien) et recèle plusieurs séquences remarquables. L’intéressante évolution de Larry – son trajet de vie si l’on veut – vient se fracasser contre les sentiments des unes ou les ambitions des autres. On notera aussi la belle distribution, avec en particulier le toujours délicieux Herbert Marshall en Somerset Maugham, à la fois témoin et narrateur de l'histoire.
Malheureusement l’ensemble est trop emprunté et un peu terne. Et Goulding manque de finesse : il sera plus à l’aise, toujours avec Tyrone Power, dans le très bon Charlatan qu’il réalisera dans la foulée.




mercredi 2 juin 2021

Le Charlatan (Nightmare Alley de E. Goulding, 1947)



Remarquable film de Edmund Goulding, porté par une histoire à la fois saisissante et féroce et joué par un Tyrone Power impeccable.
La trajectoire circulaire de Stan Carlisle, qui part de la foire et y retourne – et avec quelle déchéance ! – le mêle à des intrigues, des trahisons, une façon d’user et d’abuser des autres (les femmes, les spectateurs crédules) et puis bientôt l’hubris du succès qui le touche, tout cela le conduit à la déchéance annoncée très tôt, avec le Geek – sorte de freak des bas-fonds – et qui évoque la Gloïre de Boris Vian.
Si Tyrone Power apparait dans certains rôles un peu trop lisse et sage, il est ici exceptionnel, avec son regard noir qui porte parfaitement le destin terrible qui l’attend.

Le film est prenant, enlevé, sombre et Goulding, avec habileté, construit un personnage à la fois complexe et à l’épaisseur dramatique forte, tout en se gardant de définir clairement les limites de son ambition ou de sa folie (avec la magnifique séquence de la mort de Pete ou encore les sirènes que l’on entend et à propos desquelles on ne saura jamais si elles annoncent la police ou si elles ne sont que le fruit de la folie de Stan).