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lundi 6 novembre 2023

Les Grands espaces (The Big Country de W. Wyler, 1958)

 



Western à gros budget efficace et réussi de William Wyler, qui est assez à l’aise avec les grosses productions clairement destinées à contrecarrer l’arrivée de la télévision dans les ménages. Technicolor, cadre étendu qui permet de magnifier les paysages, acteurs stars, format de près de trois heures, tout est réuni.
S’appuyant sur sa star Gregory Peck, bien épaulé par de grands seconds rôles, le film brosse assez intelligemment une situation classique de l’Ouest où des propriétaires de bétails se battent autour de terres et de points d’eau. Si ce type d’affrontements est courant dans le western, le scénario a l’intelligence de nous conduire, l’air de rien, du côté du plus virulent et impitoyable des patriarches. De sorte que, progressivement mais inévitablement, le héros se détache du parti qui était d'abord le sien et se rallie à la juste cause. Le prix de son intégrité est la perte de sa fiancée, ce qui est assez radical et surprenant dans la norme hollywoodienne d’alors.
On remarquera Charlton Heston, qui campe un personnage peu sympathique (même s’il reste intègre) que refuserait de jouer une star. Mais l’acteur n’est pas encore l’égal, en renommée, de Gregory Peck. Ce sera le cas dès le film suivant de William Wyler, Ben Hur, où Charlton Heston deviendra alors à son tour la super star que l’on sait.

 



lundi 11 septembre 2023

Le Cavalier du désert (The Westerner de W. Wyler, 1940)





Western assez faible de William Wyler, qui tourne autour de la personnalité du juge Roy Bean qui, s’il a inspiré plusieurs films, n’a finalement jamais été tellement mis en valeur (Juge et Hors-la-loi de John Huston, par exemple, n’est pas très convaincant non plus). Ici Walter Brennan met son cabotinage jovial au service du juge, et sa personnalité s’oppose à celle, toujours sobre, de Gary Cooper. Mais la sauce ne prend guère : flirtant parfois avec la comédie, le film peine à être crédible. Surtout que, derrière ses allures débonnaires, le juge n’hésite pas à pendre qui s’oppose à lui. Il en résulte un film un peu bancal, qui a du mal à se situer.
Cela dit, il est question d'un combat souvent illustré dans les westerns, combat entre les éleveurs qui font transiter le bétail à travers la plaine et qui s’opposent aux fermiers qui cultivent et dressent des barbelés. On remarque que, d’un film à l’autre, on est tantôt du coté des éleveurs qui font passer leur bétail (comme ici), tantôt du côté des fermiers, comme dans Open Range par exemple, où le shérif mange dans la main du propriétaire terrien.

 




vendredi 12 novembre 2021

L'Héritière (The Heiress de W. Wyler, 1949)





Dans ce grand film classique, William Wyler parvient très bien à construire son intrigue et, bien plus, à épaissir son personnage principal, Catherine Sloper qui subit pendant longtemps – à l’instar du spectateur – les contraintes sociales puissantes qui la conduisent à être écartelée entre son père et son attrait pour Morris Townsend.
Le casting du film est une très grande réussite puisque derrière une Olivia de Havilland parfaite (son jeu accompagne l’évolution du personnage qui change considérablement au cours du film), il associe Ralph Richardson dans le rôle du père (qui lui donne une image dure et que l’on pense longtemps trop sévère) et Montgomery Clift, encore jeune mais déjà consacré à Hollywood : celui-ci, avec son jeu si fin, maintient parfaitement l’incertitude du spectateur, qui le croit sincère, et ne cesse d’en douter malgré les évènements. Aujourd’hui, maintenant qu’il est un acteur tout à fait légendaire, ce choix de Montgomery Clift renforce considérablement cette incertitude et les soupçons qui pèsent sur son personnage
.



lundi 16 juillet 2018

Histoire de détectives (Detective Story de W. Wyler, 1951)




Ce polar noir semble assez hybride : il a une volonté de raconter le quotidien de flics de quartier avec un certain réalisme (en s’attardant sur des détails et des situations communes, loin de tout héroïsme), mais, dans le même temps, Wyler, en posant sa caméra dans les locaux de la police, donne l’impression de filmer une pièce de théâtre. Assez curieusement l’ensemble tient debout et le film parvient à dégager une impression différente des habituels films hollywoodiens.
Kirk Douglas est très bien dans un rôle loin des standards hollywoodiens et les seconds rôles sont parfaitement tenus eux aussi.



vendredi 14 avril 2017

Vacances romaines (Roman Holiday de W. Wyler, 1953)



Cette célèbre comédie brille par son aspect pétillant, rafraîchissant et plein de charme. On accompagne avec plaisir cette échappée belle dans Rome, aux côtés de Audrey Hepburn et Gregory Peck, incarnation d'un couple mythique (mais diégétiquement fort improbable).



Le film s’appuie en effet sur une situation originale puisqu’il s’agit d’une princesse qui, n’en pouvant plus des charges qui lui incombent et s’ennuyant ferme, décide de faire le mur, d’oublier sa condition aristocratique et de redevenir simple jeune femme, le temps d’une nuit. C’est donc le contre-pied de Cendrillon et des histoires qui s’y rattachent, où de jeunes filles se rêvent en princesse, ne serait-ce que pour une nuit. Dès lors le happy-end final habituel n’est plus possible, puisque, le lendemain, la citrouille est redevenue carrosse… Mais l’enchantement opère et l'on se laisse porter par la vitalité communicative des acteurs.