Affichage des articles dont le libellé est Bava Mario. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Bava Mario. Afficher tous les articles

vendredi 22 février 2019

La Baie sanglante (Reazione a catena de M. Bava, 1971)




Pièce matricielle du giallo, qui inspirera ensuite Dario Argento puis le slasher movie avec ses futurs maîtres (Carpenter, Craven, etc.), La Baie sanglante est un des premiers coups d’éclat de Mario Bava.
Autour d’une propriété magnifique sur laquelle tout le monde lorgne, Bava organise son petit monde en mélangeant allègrement le gore, le fantastique, l’érotisme ou l’horreur.
Comme souvent chez Bava, les personnages sont hauts en couleur – de la paralytique au pêcheur – et Bava s’amuse à mettre en scène soigneusement chaque meurtre qui ponctue ce qui n’est somme toute qu’un jeu de massacre, mais teinté d’un baroquisme déjà très présent (même si Bava ira beaucoup plus loin par la suite). Et la fin, surprenante, est très réussie.
On tient donc, avec La Baie sanglante, une des premières pierres d’un genre qui fera florès.


vendredi 27 juillet 2018

Six femmes pour l'assassin (Sei donne per l'assassino de M. Bava, 1964)





Chef-d’œuvre du giallo, Six femmes pour l'assassin regroupe tout ce qui fait le charme du genre (un assassin, des femmes et du sang très rouge) mais en l'augmentant d'une teinte baroque extraordinaire.
Mario Bava colore à chaque instant son film de mauve, d'orange ou de bleu, créant une atmosphère à la fois fantastique et étonnamment morbide. Il joue ensuite avec des cadrages travaillés, un champ et un hors-champ savants, des angles de vue surprenants ou une profondeur de champ délicieuse pour innover sans cesse, s'amuser à mettre en avant un objet ou un détail horrible.


Bien entendu le scénario est assez secondaire : si on ignore assez longtemps qui est l'assassin, c'est avant tout le plaisir de se laisse porter par cette ambiance étrange et envoûtante qui retient, davantage que le mystère policier. Cela dit, le scénario demandait que l'on ne voit pas l'assassin : le voile qu'il porte rajoute un élément visuel génial, qui achève de donner à ce giallo parfait un accent délicieusement décalé.