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samedi 28 décembre 2019

La Mission du commandant Lex (Springfield Rifle de A. De Toth, 1952)




Ce western de André De Toth, qui s’appuie sur un bon Gary Cooper, n’est ni très original ni très marquant mais son scénario à rebondissements est efficace. Le film n’a pas la puissance évocatrice ou la complexité des plus grandes réussites du genre, mais il se suit sans déplaisir.
Du même réalisateur, on préférera sans doute La Rivière de nos amours qui a pour lui un ton calme presque romantique par moment et une réflexion sur la relation homme blanc/Indien assez travaillée.


lundi 14 mai 2018

Chasse au gang (Crime Wave de A. De Toth, 1954)




Bon polar de André De Toth qui met en avant deux éléments essentiels au genre. D’une part le film exprime parfaitement combien il est impossible pour un truand de s’extraire du milieu et de redevenir un simple citoyen. Le pauvre Steve Larcey,  qui cherche à refaire sa vie et ne demande qu’à raccrocher, est sans cesse contraint à replonger, à la fois du fait de ses anciens compagnons d’infortune, mais aussi du fait des flics qui lui font bien savoir qu’il sera toujours, pour eux, un truand, sans cesse suspecté, surveillé et qu’il est comme marqué à jamais.
Cette thématique (que l’on trouve dans de nombreux autres polars, par exemple dans Le Carrefour de la mort de Hathaway) est renforcée par un autre aspect remarquable qui se trouve dans la figure du flic, interprété par Sterling Hayden. C’est que Sterling Hayden joue avec la même dégaine le flic (comme ici) ou le voyou (comme dans Asphalt Jungle de J. Huston ou comme il le fera dans L’Ultime razzia de S. Kubrick) : force brute, fausse décontraction – il mâchouille nerveusement un cure-dent –, phrasé court et lapidaire. Sims est un flic mais il est en tout point semblable aux truands qu’il pourchasse. Il a la même violence et le même jugement manichéen sur ceux qu’il croise, il ne s’embarrasse pas d’une finesse de jugement et il est indifférent à autrui. Il n’est que le revirement final qui fasse osciller Sims parmi les flics.



De Toth, au travers de ces différentes figures, construit alors un film dans une veine réaliste (aux cotés de films comme Le Carrefour de la mortLes Forbans de la nuit de J. Dassin ou Menace dans la nuit de J. Berry), loin des enluminures hollywoodiennes, s’attachant à des détails triviaux, des intérieurs dénudés et une façon sèche de montrer les petits truands de la rue et le quotidien des flics.