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vendredi 21 août 2020

Tootsie (S. Pollack, 1982)

 

Comédie légère dont la renommée doit beaucoup à Dustin Hoffman, qui s’amuse comme un fou à se travestir en femme. Mais, pour le reste, le film, qui flirte davantage par moment avec la comédie intellectuelle à la Woody Allen plutôt qu’avec la comédie légère ou burlesque, reste divertissant mais un peu trop prévisible.
On a beaucoup salué la performance d’acteur de Dustin Hofmann mais, s’il est un acteur exceptionnel, c’est bien plus dans la diversité de ses rôles que dans celui-ci, où le personnage de Tootsie est finalement peu approfondi. C’est d’ailleurs une des faiblesses du film que, comme dans tant de comédies, les personnages soient si caricaturaux. Mais le récit saura utiliser Tootsie comme révélateur, et ces multiples personnages – c’est là l’idée force du film – seront enrichis de leur rencontre avec Tootsie (y compris Michael lui-même). Paradoxalement, c’est peut-être en marge du thème central du rapport homme/femme que les idées sont les plus intéressantes, en particulier la difficulté d’exister en tant qu’acteur au milieu d’une production télévisuelle toujours plus commerciale et vulgaire. Cela dit, bien entendu, ce thème aujourd’hui très conforme aux idées du moment était alors très en avance sur son temps : c’est ce qui donnait alors la force au film, force largement perdue aujourd’hui.
Pour ce qui est du jeu d’acteurs grimés en femmes, on est bien sûr très loin des facéties merveilleuses de Tony Curtis et Jack Lemmon dans Certains l’aiment chaud (film qui, lui au contraire, n’a rien perdu de sa verve et de sa force comique) et, en ce qui concerne Dustin Hoffman lui-même, l’on retiendra bien davantage sa performance dans Lenny de Bob Fosse ou dans Macadam Cowboy de John Schlesinger que ici, dans ces travestissements amusants mais assez superficiels.


lundi 3 juin 2019

Les Chasseurs de scalps (The Scalphunters de S. Pollack, 1968)




Médiocre western, qui oscille entre le classicisme (mais un classicisme qui apparaît ici empli de poncifs, avec des personnages caricaturaux) et la comédie un peu bouffonne. Si le film part sur une double idée intéressante avec un esclave noir prisonnier des Indiens et une bande de chasseurs de scalps qui massacrent des Indiens (rappelant d’ailleurs que le fait de scalper est d’abord un acte de Blancs), il ne mène à peu près nulle part. L’idée originale de l’esclave noir n’apporte rien d’autre qu’une touche comique, d'abord assez surprenante puis finalement décevante.
Burt Lancaster, et, avec lui, Shelley Winters ou Telly Savalas, cachetonnent tranquillement mais n’apportent pas grand-chose.