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vendredi 31 août 2018

My Name is Julia Ross (J. H. Lewis, 1945)




Bon film noir de J.H. Lewis, qui, sur un format très court (à peine 1 heure) et un scénario somme toute très simple, emprisonne Julia Ross – et le spectateur avec elle – dans un entonnoir sans cesse plus étroit.
Si le film souffre de personnages caricaturaux (en particulier la mère et le fils responsables de l’enlèvement), l’étreinte se resserre autour de Julia avec beaucoup d’habileté : chaque stratagème qu’elle trouve pour échapper à ses geôliers se retourne contre elle et l’étouffe finalement un peu plus. Ce sentiment d’abandon progressif est très bien rendu.



Le film évoque, pêle-mêle, Le Château du dragon de J. Mankiewicz ou, bien sûr, Rebecca, avec moins d’incertitude fantastique que dans ces films, mais avec un ton sombre et désespéré qui fonctionne parfaitement.

lundi 19 juin 2017

Le Démon des armes (Gun Crazy de J. H. Lewis, 1950)




Excellent film noir, Le Démon des armes exprime avec virtuosité les liens d’amour fusionnel chez deux personnages typiques du film noir, engagés dans une fuite criminelle qui a tout d’une destinée tragique. La construction du personnage de Bart, amené progressivement depuis l’enfance et qui se perd ensuite dans la névrose, est parfaite. De même que la passion qui le relie à Laurie, rapidement irrépressible.
La virtuosité de Lewis éclate dans chaque séquence, par exemple dans le hold-up filmé en plan-séquence et, surtout, en hors-champ, le spectateur restant dans la voiture.


A noter la performance de l’acteur de théâtre John Dall qui n’a joué que dans deux films, mais excellents tous les deux (celui-ci et La Corde).
Le célèbre Bonnie and Clyde de A. Penn apparaît comme une copie bien pâle de ce Démon des armes trop méconnu.



vendredi 4 janvier 2013

Association criminelle (The Big Combo de J. H. Lewis, 1955)




Excellent film noir (bien que méconnu), qui brille à la fois par son classicisme, avec une ambiance inquiétante et violente, des relations troubles, érotiques ou ambiguës entre les personnages et, dans le même temps, qui brille par l’inventivité de Joseph H. Lewis qui nous gratifie de quelques séquences éblouissantes, telles que l’exécution silencieuse de McClure, au sonotone arraché, ou la séquence finale dans la brume. La distribution, articulée autour de Cornell Wilde, est excellente. Des jeux de lumière fascinants et une bande-son très jazz enveloppent le tout.



On voit ici combien la vista d’un réalisateur peut épouser les thèmes classiques d’un genre tout en lui donnant une patte singulière. On tient là un joyau du film noir.