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samedi 30 avril 2016

Le Soupirant (P. Étaix, 1962)




Intéressant premier film de P. Etaix qui construit son intrigue autour de Pierre (interprété par le réalisateur), personnage décalé et un peu absent. 
Pour faire plaisir à ses parents, Pierre se met en quête de l’âme sœur, prétexte à une multitude de gags et de maladresses. Il y a du Tati dans son personnage (même si Pierre n’est pas tant rêveur que décalé) et bien sûr du Buster Keaton dans le jeu de P. Etaix (même impassibilité en particulier), même si le film lui-même (qui se veut un hommage au burlesque) est un peu lent par moment et peine à décoller. Il faut dire que l’intrigue est très convenue et ne surprend guère : elle repose entièrement sur le soin apporté à la mise en scène des gags.
La scène finale, en revanche, est exceptionnelle : elle met le film, juste le temps d'une scène, au niveau de son illustre prédécesseur.


mercredi 29 janvier 2014

Yoyo (P. Étaix, 1965)




Très bon film de Pierre Étay (sans doute son meilleur) qui rend hommage à la fois au burlesque et au monde du cirque qu’il aime tant.
Toujours décalé, étranger à son propre monde, le millionnaire rappelle ses héros burlesques, en particulier dans l’étonnante première partie du film, entièrement muette. Etaix s’amuse dans la construction savante de gags, ce qui le différencie de Tati (qui était assez en rupture par rapport au burlesque muet sur ce point), Tati dont on sent, ensuite, dans d’autres séquences du film, l’influence. Etaix qui multiplie par ailleurs les clins d’œil, de Chaplin à Fellini.
Le récit est ambitieux, il s’étale sur plusieurs générations et Etaix remet en scène ce personnage mélancolique, doux, maladroit, qui suit le fil de ses rêves et convie le cirque pour retrouver la vie.



Étaix est un des jalons magnifiques de la lignée des acteurs burlesques français, qui commence à Max Linder, devient nonchalant avec Tati, mélancolique avec Étaix, s’énerve avec De Funès, et file jusqu’à Pierre Richard.