Affichage des articles dont le libellé est Farrow John. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Farrow John. Afficher tous les articles

jeudi 16 décembre 2021

Révolte à bord (Two Years Before the Mast de J. Farrow, 1946)





Si la dénonciation féroce des conditions de vie des marins semble un peu forcée, en revanche l’opposition entre les personnages est réussie, avec d’un côté Howard Da Silva, remarquable en capitaine sans pitié (mais aussi sans sadisme : il applique juste avec une implacable rigueur les us et coutumes des mers) et, de l’autre, les marins, dont plusieurs portraits sont brossés, donnant un ensemble assez riche.
Le film, alors, dépasse le simple film à thèse (bien qu’il s’organise autour d’une dénonciation qui a effectivement changé la vie à bord) et multiplie les angles de vue et de tension. On regrette juste la présence un peu artificielle et gratuite de la jolie passagère qui vient mettre un ton de romance dans quelques séquences, sans que cela n’apporte rien.



mardi 5 novembre 2019

La Grande horloge (The Big Clock de J. Farrow, 1948)




Très intéressant film noir, qui capte par son scénario habile, construit autour d’un flash-back qui resserre son intrigue progressivement autour d’une enquête où la personne recherchée n’est autre que l’enquêteur lui-même (on retrouve ce ressort scénaristique dans Police Python 357 de Corneau par exemple).
Les deux rôles principaux sont une autre belle réussite du film, avec un inquiétant Charles Laughton (toujours remarquable avec sa voix et sa diction si particulière) et un Ray Milland impeccable, qui campe parfaitement son personnage, sorte de Cary Grant plus sérieux et moins charmeur.



On notera aussi le beau style de John Farrow, avec des fondus enchaînés très réussis (dont celui qui initie le flash-back) et d’ambitieux plans-séquences, qui jouent parfaitement avec l’architecture froide et moderne de l’immeuble du groupe de presse.