vendredi 28 juin 2019

Le Mensonge d'une mère (Catene de R. Matarazzo, 1949)




Très beau film de Raffaello Matarazzo, très touchant, avec des séquences magnifiques. S’éloignant du néoréalisme (le cœur battant du film est dans l’histoire du couple et la situation sociale est complètement en retrait), le film trouve le juste équilibre entre une histoire simple mais tragique, un ancrage italien typique et des sentiments universels.
Matarazzo parvient à construire un film qui reste sobre malgré le risque d’en faire trop avec des émotions qui auraient facilement pu être exagérément appuyées. On pense à la séquence à la fois simple et bouleversante où Toto découvre la liaison supposée de sa mère. C’est ce ton juste qui, sans doute, touche le spectateur. Les séquences avec les enfants sont parfois déchirantes, notamment la détresse bouleversante de Toto qui tente d’empêcher sa mère d’aller à son rendez-vous galant. On retrouvera d’ailleurs cette belle façon de filmer le désespoir des enfants – dans une histoire plus tragique encore – dans L’Insoumis de Comencini.



L’interprétation est extraordinaire (faire jouer des enfants, surtout si jeunes, n’est jamais facile) et le fameux duo Nazzari-Sanson fait ici ses premières armes avant d'être réutilisé de nombreuses fois par Matarazzo.
Le film saisit de façon bouleversante cette famille heureuse qui est progressivement détruite, avec la détresse des enfants, la tristesse de la mère et le désespoir du père. La situation, un instant bloquée – le père exilé, la mère éloignée des enfants –, parvient à se décanter et la famille se retrouve.
Si le titre original, Catene, fait allusion à une des chansons du film (et évoque les liens entre les anciens amants), le titre français, assez habile, cache bien son jeu en laissant longtemps supposer que c’est l’ancienne liaison qui constitue le mensonge de la mère, alors qu’il se révèle en fin de film, de façon beaucoup plus poignante encore et confère au personnage toute sa beauté.



mercredi 26 juin 2019

Liberté, la nuit (P. Garrel, 1983)




Très beau film de Philippe Garrel, qui, dans son style si particulier – à la fois humble et touchant – met en scène Jean (remarquable Maurice Garrel), qui se sépare de Mouche. Jean est usé par la vie, par la fin d’un amour, par son engagement pour le FLN et Garrel filme l’épuisement, la solitude et, comme souvent chez lui, centre le film sur la séparation. Jean découvre trop tard l’engagement de Mouche, engagement qui aurait pu les rapprocher.
Le rythme du film, la photo noir et blanc ou encore le découpage construisent un film d’une grande beauté triste, doux, pris dans une certaine torpeur où le hâle de la vie semble effacer la volonté. Et, rapidement, les événements d’Algérie viennent donner un masque tragique au récit.

Et si Jean retrouve un temps les illusions aux côtés de Gémina, la fin tragique est annoncée depuis longtemps déjà par l’humeur du film.



lundi 24 juin 2019

Exotica (A. Egoyan, 1994)




Envoûtant film d’Atom Egoyan, empli de mystère et qui ne dévoile que très progressivement les liens complexes qui unissent les personnages et les raisons profondes qui les poussent à agir.
Dans ce climat intrigant, Egoyan situe le cœur pulsionnel du film dans le club Exotica, la boîte de nuit où se rend si souvent Francis (très bon Bruce Greenwood) et où il noue une relation étrange avec une jeune danseuse. Dans ces différentes séquences de la boîte de nuit, Egoyan construit une atmosphère sensuelle et chaude, à la fois luxuriante, charnelle et mystérieuse, portée par les psalmodies douces d’Eric (Elias Koteas) et la musique lancinante de Leonard Cohen.



Et, progressivement, on comprend que tout le récit n’est qu’un jeu de regards et d’observations (ce que la séquence d’introduction dit parfaitement), de souvenirs ancrés avec lesquels il faut vivre, et où aucune relation n’est innocente : ni celle de Francis et de la danseuse, ni celle de Francis et Eric ; Eric qui manipule Francis ; Francis qui manipule Thomas Pinto.
Et l’on découvre, tout aussi progressivement, à mesure de l'envoûtement du film, les traumatismes portés par chaque personnage, traumatismes qui, à la fois, les accablent et les relient indéfectiblement les uns aux autres.

La construction du film montre une rare intelligence cinématographique – qui va bien plus loin qu’un simple scénario bien ficelé – et une maîtrise totale des jeux d’images : Egoyan joue de ressorts cinématographiques pour montrer sans dévoiler, pour épaissir ses personnages au fur et à mesure, pour mettre en scène l’ambiguïté d’une relation. Il fait résonner, à l’image, la luxuriance douce du club avec la boutique étrange, sombre et moite de Thomas ; il construit un rythme lent et charnel mais sans cesse intrigant et conduit à sa guise le spectateur dans le labyrinthe de son film.

samedi 22 juin 2019

Walden (Diaries, Notes and Sketches (also known as Walden) de J. Mekas, 1968)




Célèbre film expérimental, Walden se veut être un journal filmé : Jonas Mekas a promené sa caméra et a filmé l’individu ou la foule, le banal ou le singulier, Central Park sous la neige autant que la furia des rues, captant des moments, des ambiances, imprimant sur la pellicule l’inconnu ou la célébrité (John Lennon et Yoko Ono par exemple). Le montage, ensuite, très rapide, saccadé, accélérant sans cesse, délirant, transforme les images en un home-movie frénétique. Les images se superposent, tournent sur elle-même deviennent floues et la caméra penche, s'incline, puis se cabre brusquement, et, dans chaque séquence, l’intensité croit sans cesse. C’est ainsi que Mekas remplace une scène du quotidien par un maelstrom de couleurs, d’impressions et de mouvements.



Le titre Walden évoque Thoreau : Mekas est immergé dans New York comme Thoreau l’est dans la nature et le film fait ressorti cette humeur de la ville, des soirées, des rencontres, des moments de vie, des saisons qui passent.
Le film est aussi un hommage aux premières vues des frères Lumière : Mekas prend sa caméra et filme le monde autour de lui avec la même innocence que ces premières vues historiques, même si la caméra nettement subjective rapproche Walden davantage du regard de Vertov ou, dans sa relation au monde, de Thoreau.


jeudi 20 juin 2019

Little Miss Sunshine (J. Dayton et V. Faris, 2006)




Amusante comédie de Jonathan Dayton et Valerie Faris, qui trouvent un ton à la fois drôle et acerbe pour dresser un portrait au vitriol d’une famille américaine.
Les premières séquences au sein de la famille – avec l’arrivée de Frank qui vient de tenter de se suicider – sont très réussies : on se croirait dans une maison de fous, dans cette ambiance survoltée, où tout le monde crie, ne s’entend pas, et vit ses problèmes sans comprendre ceux des autres. Il faudra le fol espoir de la petite Olive pour souder un tant soit peu la famille qui file alors à travers les Etats-Unis pour tenter le concours de Miss.

Si la mort du grand-père – les circonstances, l’accueil à l’hôpital – vient parfaitement faire rebondir le rythme et si le spectacle final réserve de bons moments, le film s’étiole au fur et à mesure : peu à peu, on n’est plus guère surpris par les facéties de tous ces personnages. Leur façon de ramer à contre-courant, de s’accrocher, de se révolter chacun à sa façon est attachante mais Dayton et Faris abandonnent en route leur critique acide et retombent sur un regard plus conventionnel. Et le final renie en partie le ton du film avec un happy-end qui semble bien éloigné de la folie un peu déjantée du début.



mardi 18 juin 2019

Riz amer (Riso amaro de G. De Santis, 1949)




Alors que le cinéma italien est en plein néoréalisme, Giuseppe De Santis tourne Riz amer, qui rencontra un énorme succès en Italie. Le film, pourtant, s’il a bien sûr des accents de néoréalisme, n’a pas la naïveté franche de celui-ci : on est loin de Rossellini ou de De Sica.
De Santis montre avec bonne volonté la misère de ces ouvrières, qui sont des saisonnières employées pour planter du riz, dans cette Italie du Sud si pauvre. Le récit se centre sur ces femmes – Riz amer est un film de femmes : elles occupent une grande part à la fois à l’image et dans l’intrigue – mais il vient rajouter deux personnages masculins, assez peu convaincants. On pense notamment à Walter, l’escroc voleur, pourtant campé par Vittorio Gassman, qui donne une coloration de film de genre qui cadre assez mal avec l’atmosphère néoréaliste. Francesca, sa comparse, se plonge bien mieux parmi les ouvrières. Mais on retient surtout Silvana Mangano qui teinte d’érotisme plusieurs de ses apparitions.



Et Riz amer brille par quelques belles séquences – notamment les ouvrières dans les rizières – et par le dénouement final, très réussi.

lundi 17 juin 2019

Le Banni (The Outlaw de H. Hughes, 1943)




Petit western de Howard Hughes, construit autour d’une intrigue assez banale, servi par des interprètes bien peu convaincants (Thomas Mitchell, en particulier, fait un Pat Garrett bien peu fringant) et sans grandes idées de mise en scène.
On retient néanmoins la première apparition à l’écran de Jane Russell, torride, dont la poitrine évocatrice et la bouche lascive filmée en très gros plan (l’effort de mise en scène est sans doute à chercher de ce côté) eurent maille à partir avec la censure.
Il faut dire aussi que la réputation du film doit tout à l’adroite campagne de promotion de Howard Hughes – assurément meilleur producteur que réalisateur – qui, plein de roublardise et sans grand soucis des coûts de production, a volontairement cherché à choquer les ligues de vertu (entraînant plus d’une centaine de plans de coupes) ce qui déclencha comme il se doit une parfaite publicité au film.



C’est ainsi que le film, assez imparfait et bancal par ailleurs, est souvent très outrancier : non seulement dans son insistance sur la poitrine de son héroïne, mais aussi, paradoxalement, dans sa misogynie (quand Doc Holliday choisit le cheval plutôt que la femme, Billy le Kid est dégoûté : il voulait lui aussi garder le cheval…) ou encore dans sa bande son trop présente (le thème principal reprenant sans vergogne celui de Stagecoach) qui va même jusqu’au mickeymousing (les touches d’humour sont soulignées par des petites notes de trompettes !).

vendredi 14 juin 2019

La liste de 208 films d'Alain Bergala




Alain Bergala propose à ses élèves de la Fémis une liste de films qu’il présente comme essentiels pour qui veut découvrir le cinéma. Il prend le soin de bien expliquer les principes qui ont présidé ses choix :


« Cette liste n’est pas un palmarès, ni en aucun cas la liste des 208 meilleurs films de l’histoire du cinéma. Sa visée est tout autre. 208 films […] nul ne saurait évidemment s’en contenter. […]Un jeune homme ou une jeune femme qui aurait vu (vraiment vu, c’est-à-dire médité, discuté, car voir sans laisser résonner ce que l’on a vu n’est pas voir) ces 208 films aurait une solide idée de ce qui l’a précédé dans le cinéma depuis que celui-ci existe. Cette liste nous semble dessiner une carte des œuvres et des cinéastes indispensables à qui veut se repérer dans un univers où il se prépare à entrer. […] Il importe au plus haut point de connaître ce dont le cinéma a été capable avant son propre engagement, de quelque ordre qu’il soit, dans cet art.
[…] C’est aussi l’intérêt d’une telle liste de pousser chacun à comparer avec SA liste idéale, à chercher les absences à ses yeux scandaleuses. Cela permet de faire le point sur sa propre planète de cinéma imaginaire, de mieux cerner la cartographie de son goût propre. […]
Le choix s’est plutôt porté sur les films où le cinéaste affichait sa plus grande singularité, où était le plus sensible sa musique personnelle, ou encore le film où il venait de découvrir sa place dans le cinéma et son possible apport personnel.
Le cinéma français a la part belle dans cette liste puisqu’après tout c’est dans cette généalogie que la plupart des élèves de la Fémis, quel que soit leur département, vont avoir à trouver leur place et inscrire leur travail. Le cinéma des trente dernières années y occupe une place de choix dans la mesure où il est le plus prégnant dans la constitution d’une pensée actuelle du cinéma.
Il y a des films qui aident à vivre (ceux-là, rares, on les trouve tout seul) et les films qui aident à créer (ceux-là répondent à d’autres critères, et on ne les croise par toujours au bon moment, quand on en aurait besoin). […] »


Le fameux regard caméra d'Harriet Andersson dans Monika

La liste proposée (constituée en 2008) est remarquable en ce qu’elle dresse, effectivement, un panorama très exhaustif du cinéma et l’on comprend que, pour un réalisateur, elle puisse être une source d’inspiration et « aider à créer ». Pour un cinéphile, elle propose un éventail de films magnifique à explorer.
On aime aussi cette idée d’une généalogie de films français, dans laquelle s’inscriront les futurs réalisateurs (encore que, sur ce point, l’absence de Pierre Etaix surprend).
Là où le bât blesse est lorsque Bergala explique (dans des interviews qu’il a pu faire par ailleurs) qu’il a senti la nécessité d’une telle liste à l’intention de ses étudiants devant leur manque de culture cinématographique ! Ceux-ci n’ont guère plus qu’une culture cinéphilique typique de leur âge (on craint de comprendre ce qu’il veut dire) et sont très ignorants, nous dit-il, de l’Histoire du cinéma, ce qui laisse perplexe quand on sait que la Fémis est l’une des écoles de cinéma les plus prestigieuses au monde et à l’accès très sélectif.


De nombreux films proposés s’adressent à un cinéphile qui connaît déjà un certain nombre d’incontournables et qui veut explorer plus avant le cinéma à travers des œuvres qui procèdent d’autres manières de filmer, d'autres manières de capter les choses ou de rendre compte de la vie et qui s’émancipent un peu de leur scénario.
Il y a beaucoup à dire, bien sûr, sur cette liste qui comprend une douzaine de documentaires et dont on comprend nombre de choix, avec des films parfois peu connus mais qui sont autant de visions particulières, étranges, poétique ou décalées (Exotica, La Femme au corbeau, A l’Ouest des rails, Saint Michel avait un coq, Moi, Pierre Rivière, Liberté, la nuit, etc.). On comprend mal certains autres choix, quand bien même Bergala s'en explique (Embrasse-moi idiot ou La Rumeur par exemple). Mais on se permettra de regretter – à titre d’absences scandaleuses – Werner Herzog, Bela Tarr ou Takeshi Kitano, qui ont chacun une vision particulière du monde et de leur art, un style et une radicalité qui les rendent incontournables.

On remarquera aussi une surreprésentation de films qui expriment la vacuité de la vie, la solitude, l’abandon des choses, la vie pleine de rien, de ces films assez taiseux en somme et difficiles à construire puisqu’ils s’en remettent à une pâte visuelle ou sonore singulière et suivent une narration peu dense, voir minimaliste. On pense à Dillinger est mortL'HumanitéLes Amours d’une blondeLes Bonnes femmes, Elephant, La RivièreLa Collectionneuse, Beau travail, etc. On sait que la Fémis forme à tous les métiers du cinéma (pas seulement à la réalisation) mais insister sur ces films pour un tel public, c’est un peu comme conseiller Finnegans Wake à qui veut se lancer dans l’écriture : ces chemins d’explorations peuvent être tentants mais ils sont sans doute très difficiles pour de jeunes artistes. Et, de même qu’écrire comme Joyce semble accessible mais ne l’est pas, il n’est peut-être pas si simple de filmer comme Ferreri, Dumont ou Forman, pour parvenir à donner à son film, sans perdre le fil, une humeur ou une tonalité particulière.


La liste de Bergala :

1. Akerman Chantal : La Captive (2000)
2. Aldrich Robert : En quatrième vitesse (1955)
3. Allen Woody : Manhattan (1979)
4. Allio René : Moi, Pierre Rivière (1976)
5. Almodovar Pedro : Parle avec elle (2002)
6. Altman Robert : Un mariage (1978)
7. Angelopoulos Théo : Le Voyage des comédiens (1975) ; Le Regard d’Ulysse (1995)
8. Antonioni Michelangelo : L'Avventura (1960)
9. Argento Dario : Suspiria (1977)
10. Assayas Olivier : Irma Vep (1996)
11. Audiard Jacques : Sur mes lèvres (2001)
12. Barnet Boris : Au bord de la mer bleue (1936)
13. Becker Jacques : Casque d’or (1952)
14. Bellochio Marco : Les Poings dans les poches (1965)
15. Bergman Ingmar : Monika (1953)
16. Bertolucci Bernardo : Le Conformiste  (1970)
17. Bing Wang : À l’Ouest des rails (2004)
18. Blake Edwards : La Party (1968)
19. Blier Bertrand : Les Valseuses (1974)
20. Boorman John : Délivrance (1972)
21. Borzage Frank : La femme au corbeau (1929)
22. Bresson Robert : Pickpocket (1959)
23. Brisseau Jean-Claude : De bruit et de fureur (1987)
24. Brocka Lino : Jaguar (1979)
25. Browning Tod : Freaks (1932)
26. Bunuel Luis : Un chien andalou (1928) ; Viridiana (1961)
27. Capra Frank : LaVie est belle  (1946)
28. Carax Leos : Boy meets Girl (1984)
29. Carné Marcel : Le Jour se lève (1939)
30. Cassavetes John : Shadows (1959)
31. Cavalier Alain : Thérèse (1986)
32. Chabrol Claude : Les Bonnes femmes (1959)
33. Chahine Youssef : Gare centrale (1957)
34. Chang-Dong Lee : Oasis (2002)
35. Chaplin Charlie : Les Temps modernes (1936)  ;  L’Opinion publique (1923)
36. Cimino Michael : Voyage au bout de l’enfer (1978)
37. Cissé Souleymane : Yeleen (1987)
38. Clouzot Henri-Georges : Quai des orfèvres (1947)
39. Cocteau Jean : Le Testament d’Orphée (1960)
40. Coppola Francis Ford : Le Parrain (1972)
41. Cronenberg David : Crash (1996)
42. Cukor George : Une étoile est née (1953)
43. Dardenne Jean-Pierre et Luc : Rosetta (1999)
44. De Mille Cecil B. : Les Dix Commandements (1956)
45. Demy Jacques : Les Demoiselles de Rochefort (1966)
46. Denis Claire : Beau travail (2000)
47. De Palma Brian : Pulsions (1980)
48. Depardon Raymond : San Clemente  (1982)
49. De Santis Giuseppe : Riz Amer (1949)
50. De Sica Vittorio : Le Voleur de bicyclette (1948)
51. Desplechin Arnaud : Comment je me suis disputé (ma vie sexuelle) (1996)
52. Disney Walt : Blanche Neige et les sept nains (1937)
53. Doillon Jacques : La Drôlesse (1978)
54. Donen Stanley : Chantons sous la pluie (1952)
55. Dovjenko Alexandre : La Terre (1930)
56. Dreyer Carl : Ordet (1954)
57. Dumont Bruno : L’humanité (1999)
58. Duras Marguerite : India Song (1974)
59. Duvivier Julien : Pépé le Moko (1937)
60. Eastwood Clint : Honkytonkman (1983)
61. Egoyan Atom : Exotica (1994)
62. Eisenstien Serguei M. : La Ligne générale (1929)
63. Epstein Jean : La Chute de la Maison Usher (1927)
64. Erice Victor : L’Esprit de la ruche (1973)
65. Eustache Jean : La Maman et la putain (1973)
66. Fassbinder R.W. : Le Mariage de Maria Braun (1978)
67. Fellini Federico : La Dolce Vita (1960)
68. Ferran Pascale : Lady Chatterley (2006)
69. Ferrara Abel : Bad Lieutenant (1992)
70. Ferreri Marco : Dillinger est mort (1969)
71. Flaherty Robert : Nanouk l'esquimau (1922)
72. Ford John : La Prisonnière du désert (1956)
73. Forman Milos : Les Amours d’une blonde (1965)
74. Franju Georges : Les Yeux sans visage (1960)
75. Fuller Samuel : Police spéciale (1964)
76. Garrel Philippe : Liberté la nuit (1983)
77. Godard Jean-Luc : Pierrot-le-fou (1964) ; Histoire(s) du cinéma (1998)
78. Grémillon Jean : Remorques (1941)
79. Griffith D. W. : Naissance d’une nation (1913)
80. Guney Yilmaz : Le Troupeau (1978)
81. Guitry Sacha : Bonne chance (1935)
82. Haneke Michael : Benny’s vidéo (1992)
83. Hawks Howard : Rio Bravo (1959)
84. Hitchcock Alfred : Vertigo (1958)
85. Hong Sang-Soo : Le Pouvoir de la province de Kangwon (1998)
86. Hou Hsiao-Hsien : La Cité des douleurs (1989)
87. Hu King : A Touch of Zen (1970)
88. Huston John : The Misfits (1961)
89. Iosseliani Otar : Adieu, plancher des vaches (1999)
90. Imamura Shohei : Histoire du Japon racontée par une hôtesse de bar (1970)
91. Ivens Joris : A Valparaiso (1962)
92. Jarmush Jim : Dead Man (1995)
93. Kaurismaki Aki : Au loin s’en vont les nuages (1996)
94. Kazan Elia : Surles quais (1954)
95. Keaton Buster : Le Mécano de la Générale (1927)
96. Kechiche Abdellatif : La Graine et le mulet  (2008)
97. Kiarostami Abbas : Et la vie continue  (1992)
98. Kieslowski Krzysztof : Brève histoire d’amour (1988)
99. Kramer Robert : Route One/USA (1989)
100. Kubrick Stanley : Shining (1979)
101. Kurosawa Akira : Les Sept samouraïs  (1954)
102. Lang Fritz : Metropolis (1926) ; Fury  (1936)
103. Lanzmann Claude : Shoah (1985)
104. Laughton Charles : La Nuit du chasseur (1955)
105. Lee Ang : Le Secret de Brokeback Mountain (2005)
106. Leone Sergio : Le Bon, la brute et le truand (1966)
107. Lewis Jerry : The Ladies man (1961)
108. Loach Ken : Family Life (1971)
109. Losey Joseph : Temps sans pitié (1956)
110. Lubitsch Ernest : The Shop Around the Corner (1940)
111. Lumet Sydney : Un après-midi de chien (1975)
112. Lumière Auguste et Louis : programme
113. Lynch David : Lost Highway (1997)
114. Mac Carey Leo : Elle et lui  (1957)
115. Mac Laren Norman : programme
116. Malle Louis : Lacombe Lucien (1974)
117. Malick Terence : La Ligne rouge (1998)
118. Mankiewicz Joseph L. : La Comtesse aux pieds nus (1954)
119. Mann Anthony : Winchester 73 (1950)
120. Marker Chris : Sans soleil (1983)
121. Marx Brothers : Monnaie de singe (1931)
122. Mazuy Patricia : Saint-Cyr (2000)
123. Mékas Jonas : Walden (1969)
124. Méliès Georges : programme
125. Melville Jean-Pierre : Bob le flambeur (1956)
126. Miller Claude : La meilleure façon de marcher (1975)
127. Ming-Liang Tsaï : La Rivière (1996)
128. Minnelli Vincente : Brigadoon (1954)
129. Miyazaki Hayao : Le Voyage de Chihiro (2001)
130. Mizoguchi Kenji : La Vie d’O’Haru, femme galante (1952)
131. Monteiro Joao César : La Comédie de Dieu  (1995)
132. Moretti Nanni : Palombella Rossa (1989)
133. Murnau : L’Aurore (1927)
134. Naruse Mikio : Frère et sœur (1953)
135. Oliveira Manoel de : Francisca (1981)
136. Olmi Ermano : Il Posto (1961)
137. Ophuls Marcel : Hôtel Terminus (1988)
138. Ophuls Max : Lola Montès (1955)
139. Oshima Nagisa : Contes cruels de la jeunesse (1960)
140. Ousmane Sembene : Le Mandat (1968)
141. Ozu Yazujiro : Voyage à Tokyo (1953)
142. Pabst Georg Wilhem : Loulou (1928)
143. Pagnol Marcel : Angèle (1934)
144. Pasolini Pier Paolo : Accatone (1961)
145. Peckinpah Sam : Pat Garrett et Billy the Kid (1973)
146. Péléchian Artavazd : Programme
147. Perrault Pierre et Brault Michel : Pour la suite du monde (1963)
148. Pialat Maurice : A nos amours (1983)
149. Polanski Roman : Rosemary’s Baby (1968)
150. Polonski Abraham : Willie Boy (1969)
151. Pollet Jean-Daniel : Méditerranée (1963)
152. Powell Michael : Le Voyeur (1960)
153. Preminger Otto : Laura (1944)
154. Ray Nicholas : Johnny Guitar (1954)
155. Ray Satyajit : Le Salon de musique (1959)
156. Renoir Jean : Boudu sauvé des eaux (1932) ; La Règle du jeu (1939)
157. Resnais Alain : Nuit et brouillard (1955) ; Muriel (1963)
158. Rivette Jacques : L’Amour fou (1969)
159. Rocha Glauber : Dieu noir et diable blond (1964)
160. Rohmer Eric : La Collectionneuse (1966)
161. Rossellini Roberto : Stromboli (1950)
162. Rosi Francesco : Salvatore Giuliano (1961)
163. Rouch Jean : La Chasse au lion à l'arc (1965)
164. Rouquier Georges : Farrebique (1946)
165. Rozier Jacques : Adieu Philippine (1961)
166. Sautet Claude : Les Choses de la vie (1969)
167. Schatzberg Jerry : Panique à Needle Park (1971)
168. Scola Ettore : Une journée particulière (1977)
169. Scott Ridley : Blade Runner (1982)
170. Schoedsack : King Kong (1933)
171. Scorsese Martin : Taxi Driver (1976)
172. Sirk Douglas : Écrit sur du vent (1957)
173. Sjoström Victor : Le Vent (1928)
174. Skolimovski Jerzy : Travail au noir (1982)
175. Sokourov Alexandre : Mère et fils  (1997)
176. Solanas Fernando : L’heure des brasiers (1969)
177. Spielberg Steven : Rencontre du troisième type (1977)
178. Sternberg Josef von : L’Impératrice rouge (1934)
179. Straub Jean-Marie et Huillet Daniele : De la nuée à la résistance (1979)
180. Stroheim Eric von : Les Rapaces (1924)
181. Tarkovski Andréi : Le Miroir (1974)
182. Tati Jacques : Playtime (1967)
183. Taviani Paolo et Vittorio : Saint Michel avait un coq (1971)
184. Téchiné André : Les Roseaux sauvages (1994)
185. Tourneur Jacques : La Féline (1942)
186. Truffaut François : Baisers volés (1968)
187. Tsui Hark : Il était une fois en Chine (1991)
188. Ulmer Edgar G. : Le Bandit (1954)
189. Van Der Keuken Johan : La Jungle plate (1978)
190. Van Sant Gus : Elephant (2003)
191. Varda Agnès : Sans toit ni loi (1984)
192. Vecchiali Paul : Rosa la rose (1985)
193. Vertov Dziga : L'Homme à la caméra (1929)
194. Vidor King : Duel au soleil (1946)
195. Vigo Jean : L’Atalante (1934)
196. Visconti Luchino : Le Guépard (1963)
197. Von Trier Lars : Breaking The Waves (1996)
198. Wajda Andrej : L’Homme de marbre (1976)
199. Walsh Raoul : High Sierra (1941)
200. Welles Orson : La Splendeur des Amberson (1942)
201. Wenders Wim : Au fil du temps (1976)
202. Wilder Billy : Embrasse-moi idiot (1964)
203. Wiseman Frederick : The Store (1983)
204. Wong Kar Wai : Chungking Express (1994)
205. Wyler William : La Rumeur (1962)
206. Yang Edward : Yiyi (2000)
207. Ya Zangke : Still Life (2007)
208. Zurlini Valerio : Journal intime (1962)