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samedi 22 février 2025

IP5 : L'Île aux pachydermes (J.- J. Beineix, 1992)

 



Film bien décevant, sans saveur, empli de situations auxquelles on ne croit guère et de personnages insipides. Mais Jean-Jacques Beineix, qui aura peu tourné, semble avoir perdu son coup de patte cinématographique, jadis capable de capter l’énergie et la puissance des choses (qu’on se rappelle 37°2 le matin). Mais, ici, il n’y a rien d’autre à l’image que cette histoire un peu abracadabrante, autour de personnages fades.
Même l’ami Montand, dont c’est le dernier rôle, doit composer avec un rôle de clochard idéaliste qu’il a bien du mal à épaissir. On est bien désolé de le voir finir sur un film aussi terne et artificiel.

 

jeudi 18 avril 2024

Diva (J.- J. Beineix, 1981)





Premier film de Jean-Jacques Beineix dont la recherche esthétique est déjà flagrante. Cette esthétique de type clip joue de couleurs métalliques, de musiques variées (incluant, comme il se doit, des airs d’opéra) et de décors allant du loft sans mobilier à l’atelier de peintre, en passant par le hangar empli de carcasses ou l’usine désaffectée. Autant d’éléments aujourd’hui datés mais très modernes à l’époque.
L’ensemble cherche un équilibre entre la tonalité urbaine et une certaine humeur poétique (notamment au travers du jeune homme au centre du film, qui est comme une lointaine émanation de Guia, le héros de Il était une fois un merle chanteur de Iosseliani).
On regrette que les personnages restent bien peu épais et que l’intrigue, en définitive, intéresse assez peu le réalisateur, tout à son ambition formelle.




jeudi 28 février 2019

37°2 le matin (J.- J. Beineix, 1986)




37°2 le matin, construit comme un road-trip barré, un peu bohème et accroché comme il peut à la vie, est sans doute l’un des films français les plus marquants des années 80. Il faut dire que le film fait résonner le style appuyé de Jean-Jacques Beineix, avec son esthétique criarde – mais chaude –, ses effets voyants, mais aussi une grande humanité et une folie qui débordent constamment de l’écran.
Le film doit aussi beaucoup à ses interprètes, avec bien sûr le fameux duo Jean-Hugues Anglade et Béatrice Dalle, aux rôles devenus cultes. On peut pourtant trouver que l’un en fait peut-être trop dans la décontraction quand l’autre en rajoute dans l’exubérance naïve. Mais la pulsation charnelle de l’une s’accorde parfaitement avec la désinvolture douce de l’autre et la symbiose entre les deux personnages fonctionne parfaitement. L'amour passionnel entre Zorg et Betty, oscillant entre la simplicité et l’excentricité, entre le tragique et le comique, emporté par la petite ritournelle musicale, fonce vers la folie et pulse à l’écran avec force.