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jeudi 17 octobre 2024

Les Larmes du soleil (Tears of the Sun de A. Fuqua, 2003)

 



Film de guerre sans intérêt où l’ami Bruce Willis, à la tête d’un commando, doit retrouver et exfiltrer un docteur (campé par Monica Bellucci : il faut sacrément croire en la médecine pour la voir crédible en chirurgien perdue dans la forêt nigériane).
Le film se résume à des coups de force qui sont l’occasion de montrer toutes les horreurs des guerres africaines, avec des milices impitoyables qui font des razzias sur les villages. On préfère oublier le discours lourd et rabâché (il est vrai que la guerre est atroce mais quel besoin de le montrer une énième fois, avec force gros plans sur des horreurs ?), à moins qu’il soit préférable d’oublier le film lui-même, insipide.

vendredi 29 septembre 2023

Equalizer 3 (The Equalizer 3 de A. Fqua)

 



On ne change pas une équipe qui gagne, se disent les producteurs. Industriellement parlant, ils auraient tort. Dans cette optique, le studio de cinéma devient alors un fast-food qui applique strictement la même recette avec les mêmes ingrédients. Et le film devient une série. Chacun est à sa place, depuis les étapes du scénario et la manière de filmer habituelle jusqu’au dénouement final, avec les gentils innocents, les méchants impitoyables et, au milieu, en justicier, Denzel Washington, qui redresse tous les torts. On remarquera que, de la même façon que les McDonald’s déclinent leurs hamburgers en différentes versions, ici l’intrigue est déplacée en Italie, histoire de changer la sauce et de faire croire à un peu d’exotisme.
On notera aussi que McCall, le redresseur de torts, se vit en justicier défenseur de la veuve et de l’orphelin empli de morale. On se souvient que cette question du flic justicier était déjà au cœur de L’Inspecteur Harry. Et, dès Magum Force, le film suivant, Don Siegel et Clint Eastwood avaient tordu le cou à cette tentation du justicier. Las, avec ses films calibrés et ses méchants très méchants, la série de Antoine Fuqua ne s’embarrasse pas de toutes ces questions.

 




lundi 14 août 2023

Equalizer 2 (The Equalizer 2 de A. Fuqua, 2014)

 



Dans cette suite sans saveur d'un premier épisode déjà d’une fadeur rare, Antoine Fuqua récidive en appliquant la même recette, entre prétention de mise en scène et petite morale à deux sous. Denzel Washington cachetonne tranquillement.
Si le film est transparent pour le spectateur (on le voit et, hop ! on l’oublie), il est en revanche une belle planche à billets. On a bien compris que les producteurs savent parfaitement ce qu’ils font.

 

 



jeudi 2 février 2017

Les Sept mercenaires (The Magnificient seven de A. Fuqua, 2016)



Western très décevant, qui reprend la trame du film de Sturges (qui était lui aussi, déjà, une adaptation), mais en opérant quelques changements décisifs et regrettables. Il s’agit en fait, pour le réalisateur, de faire un western-blockbuster. Et il suit la recette avec application.
D’une part le réalisateur (qui est décidément bien terne et n’a d’autre qualité que celle d’un grand professionnel « technique ») italianise complètement son film : il semble bien que, de Tarantino à Fuqua, on ne sache plus filmer un western autrement qu’en faisant un ersatz de Sergio Leone. Et il ne s’agit pas seulement de la forme (il y a ici mille plans qui sont des copier-coller de ce qu’on trouve dans les westerns spaghettis, où le héros remonte lentement la tête jusqu’à ce que les yeux apparaissent par-dessous le chapeau : Fuqua ne joue pas avec les codes du western il en garde les aspects les plus mécaniques) mais aussi du fond : les méchants sont très méchants et les gentils très gentils. On pourrait objecter que les gentils sont des criminels ou des chasseurs de prime. Mais Fuqua ne s’intéresse guère à cet aspect : ses mercenaires sont là pour défendre la veuve et l’orphelin, et, même, par leur sacrifice, les voilà pardonnés et réhabilités.
Et c’est ainsi que tout est à l’excès : l’Ouest n’est que le déchaînement de la loi du plus fort et le chef des méchants (qui n’est plus un bandit mais un industriel !) n’est qu’un pervers épouvantable.
D’autre part, Fuqua installe dans son film des éléments propres aux films d’action actuels. L’image est impitoyablement numérique, avec un grain brillant et un jeu outré de la lumière et de la poussière qui donne non pas un aspect réaliste mais un aspect, au contraire, artificielo-numérique. Et certains personnages sont des avatars des films d’action modernes. Un exemple représentatif : là où le personnage joué par James Coburn, dans le film de Sturges, jouait avec un couteau, il est ici représenté à l’écran par un asiatique bardé de sabres et de lames en tout genre et qui se bat comme dans un film de John Woo. Ajoutons aussi un zeste de bien-pensance dans le choix des mercenaires (un héros noir, un bon indien qui tuera le mauvais indien, un asiatique ; des méchants bien blancs, là où Yul Brynner et ses sbires massacraient du Mexicain).
Est-il besoin de parler du casting, très gros point fort du film de Sturges, et qui ici laisse perplexe ? Denzel Washington surjoue de façon fatigante et stérile (quand Fuqua l’utilise, il n’en fait décidément pas grand-chose), et les autres acteurs affadissent considérablement les personnages (déjà bien peu épais, certes).

On comprend que ce n’est pas avec ce type de film que le western, genre moribond et de plus en plus méconnu, va renaître de ses cendres. Bien au contraire, ce produit commercial caricatural laisse penser que le western, simplifié à l’extrême depuis la fin des années 60 et affadi encore aujourd’hui par les modes des films d’action, n’a plus rien à dire et qu’il n’en finit pas de mourir.

jeudi 21 janvier 2016

La Rage au ventre (Southpaw de A. Fuqua, 2015)




Film de boxe très quelconque qui propose un scénario sans surprise et qui est même caricatural : on peut anticiper tout le film après quelques minutes seulement.
Si l’interprétation de Jake Gyllenhaal est réussi (et on a maintenant l’habitude de ces transformations physiques qui sont revenues à la mode à Hollywood), elle ne peut sauver le film qui semble déjà vu de nombreuses fois. Une femme de boxeur amoureuse qui meurt, un challenger arrogant et sûr de sa force, un boxeur au fait de sa gloire qui bascule, un entraîneur bourru qui se fait prier, un parcours de rédemption, une victoire finale, etc. Et le film se permet quelques longueurs et vient flirter avec le mélo (mort de la mère, l’enfant retiré au père violent, etc.). Ajoutons à cela une réalisation moderne tout à fait quelconque et une bande originale pénible : voilà un film de boxe oubliable.

samedi 8 août 2015

Equalizer (The Equalizer de A. Fuqua, 2014)




Prototype de film complètement vain et inutile, qui propose une énième version de l’ancien flic rangé mais qui était super-extra-fort (il désarme et tuer cinq grands méchants en quinze secondes montre en main, en retournant les doigts et en brisant les cervicales à tout-va) qui, pour les beaux yeux d’une prostituée passée à tabac, va anéantir la mafia du coin. Il affronte d’abord des méchants, puis des grands méchants et finit en éliminant le super-grand méchant.
Denzel Washington s’y colle et donne à son personnage un aspect moralisateur assez pénible. Il faut tenter de voir le film au second degré, tant tout est exagéré et attendu, mais Fuqua semble se prendre très au sérieux (avec des tentatives esthétiques – complètement ratées –, comme ces zooms sur l’œil de Washington, juste avant que celui-ci ne passe à l’attaque).
Aussitôt vu, aussitôt oublié.
Bien entendu on se doute de ce que les producteurs pensent des spectateurs qu’ils cherchent à appâter dans les salles…