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vendredi 21 juillet 2023

Chef (J. Favreau, 2014)





Le principal intérêt de ce film guère convaincant de John Favreau est qu’il met en scène un chef cuisinier de sorte que, à plusieurs reprises, la nourriture est le sujet du film, ce qui est assez rare dans le cinéma américain.

Mais le scénario cousu de fil blanc et l’interprétation assez laborieuse de Favreau lui-même ramollissent le film et le rendent tout à fait fade. De sorte que même s’il se paye le luxe de voir de petits rôles portés par des acteurs de renom (on croise Dustin Hoffman, Scarlett Johansson ou Robert Downey Jr), Chef s’oublie assez vite.

On notera, cela dit, le parcours étrange du chef cuisinier héros du film : alors qu’il dirigeait la cuisine d’un grand restaurant français de Los Angeles, il finit en sillonnant les routes dans un food truck, où il prépare des sandwichs et autres tacos. On ne saurait mieux résumer, finalement, le rapport des américains à la nourriture.

 

 

 

jeudi 22 janvier 2015

Iron Man (J. Favreau, 2008)




De tous les super-héros de l'univers Marvel adaptés à l'écran, celui mis en scène par J. Favreau est sans doute le plus décontracté et le plus attachant ; la performance de Robert Downey Jr. dans le rôle phare de Tony Stark y étant pour beaucoup. Le personnage qu'il joue est certes un héros de cinéma très gratifiant mais il le fait avec un détachement qui convient très bien.
J. Favreau compose un film solide, monocentré (seul un personnage semble retenir réellement son attention, pas même celui du méchant – il a pourtant l'excellent Jeff Bridges à portée de main), s'attachant à développer l'interaction entre Stark et son armure.
En ce sens (celui de la relation entre les personnages) le film fait assez faux et superficiel. Mais l'ego de Tony Stark est contrebalancé par le ton du personnage. Avec ce détachement, cette vision ironique des choses (ironie qui ne cache pas que Stark est un homme seul, que c'est avec une machine qu'il s'entend le mieux et qu'il s'affuble d'une armure qui fait de lui une machine), le film est plaisant à regarder.

Les suites se heurteront au problème essentiel auquel sont confrontés tous les super-héros : celui de trouver à chaque film un méchant à sa mesure et qui, à chaque fois, est plus terrible encore que les précédents. C'est ainsi que si ce premier opus passe beaucoup de temps à la conception et à la réalisation de son super-exosquelette (avec la bonne idée d'une pré-réalisation avec les moyens du bord dans une grotte afghane), le suivant le dédouble (ils sont deux, côte à côte, à se battre) et le troisième le démultiplie de façon étonnamment insipide. En parallèle Favreau tente d'épaissir un peu son personnage (pour en faire un peu plus qu'un génie facile et ironique) : on voit là que ce n'est pas son truc et qu'il est plus à l'aise dans l'orchestration de combats entre machines.