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lundi 17 juin 2024

Papillon (F. J. Schaffner, 1973)

 



Classique du film d’évasion, Papillon est sans doute trop conventionnel et sans surprise même s’il se suit sans déplaisir. Schaffner donne assez peu de rythme et se repose un peu trop sur le charisme de Steve McQueen et sur la composition plus complexe de Dustin Hoffman.
On retrouve ici, en mode mineur mais avec la même idée vissée au crâne, le fameux personnage de Hilts 
dans La Grande évasion – campé lui aussi par McQueen –, personnage qui, lui aussi, multipliait les tentatives d'évasion. Ici Papillon est puni jusqu’à plus soif (mais sans tension : on sait bien qu'il va se sortir de cette épreuve, qu’il ne va pas mourir enfermé et affamé) et son itinéraire, avec cette dernière partie sur l’île du Diable, est saisissant. La fin, en forme d’ellipse, est réussie : en choisissant de ne montrer que l’amorce de l’évasion qui réussira, Schaffner fait en sorte qu’elle reste, pour le spectateur, un horizon.

 

lundi 25 novembre 2019

Ces garçons qui venaient du Brésil (The Boys from Brazil de F. J. Schaffner, 1978)




L’on est un peu déçu devant Ces garçons qui venaient du Brésil. Si le pitch est d’abord intrigant puis bientôt passionnant et le casting exceptionnel (Laurence Olivier, Gregory Peck et James Mason), le film tient assez mal ses promesses.
Entre science-fiction et thriller politique, l’histoire est pourtant étonnante : en droite ligne des films d’anticipation de la période, le récit aborde, sur une hypothèse freudienne, un eugénisme effrayant. Et l’on ne comprend que progressivement le grand projet du terrible docteur Mengele. Un Mengele très bien campé par Gregory Peck qui, pour le coup, tient très bien un rôle antipathique (alors qu’on a parfois des difficultés à le voir en bad guy).


Pourtant, malgré ces atouts, une réalisation banale, une tension qui peine à s’étendre, un rythme inégal et un final au bout du compte assez quelconque, contrarient le film et finissent par frustrer.