Affichage des articles dont le libellé est Zombie Rob. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Zombie Rob. Afficher tous les articles

lundi 22 février 2021

Halloween 2 (R. Zombie, 2009)



Dans cette suite directe de son Halloween, Rob Zombie est bien peu inspiré. Il conserve bien sûr le principe premier de Carpenter – l’existence du Mal – et l’envoie rôder autour de ce qui reste de la famille maudite Myers. Mais le film ne dit pas grand-chose, dans cette trainée sanguinolente que le colosse masqué laisse derrière lui.
Un des aspects réussis, néanmoins, est que, en face de cette incarnation du Mal (incarnation à la fois imposante et sans visage, inarrêtable et sans pitié), le film n’oppose guère de figures positives. Il en ressort une vision de l’Amérique terrible et très sombre, entre personnages minables, déviants, mercantiles ou superficiels.



vendredi 7 février 2020

Les Rebuts du Diable (The Devil's Rejects de R. Zombie, 2005)




Sans être un film d’horreur très original, Les Rebuts du Diable prend quelques libertés par rapport aux codes du genre. En se focalisant sur une famille de détraqués marginaux, Rob Zombie leur oppose un shérif tout aussi psychopathe, ce qui lui permet de jouer avec une immoralité assez bien vue (la fin, dans ce sens, est intéressante).
Et, surtout, Zombie s'applique à construire une esthétique marquée, qui sort des canons du genre et qui explosera dans son film suivant, Halloween.


lundi 4 mars 2019

The Lords of Salem (R. Zombie, 2013)




Film d’horreur assez particulier de Rob Zombie, puisqu’il laisse de côté les détraqués et autres psychopathes marginaux qui hantent habituellement son univers, pour se tourner vers une histoire de sorcellerie.
Si la narration est réduite à une ligne directrice très simple (un envoûtement progressif), Zombie s’amuse à créer, à l’image, une atmosphère inquiétante et délirante, mélangeant les images mentales, de plus en plus cauchemardesques, qui mordent progressivement sur la vie de Heidi, prisonnière des sorcières.
Zombie multiplie les références et les clins d’œil (à Evil Dead de S. Raimi par exemple, puisque, dans les deux films, c’est en entendant une bande sonore – ici une musique étrange, là une psalmodie – que les maléfices se déclenchent) et on peut même voir The Lords of Salem comme une version horrifique, électrisée et gore du Locataire de Polanski. Et, s’il abroge le caractère complètement incertain de l’aliénation subie par le héros du Locataire, c’est que Zombie s’intéresse davantage à la représentation de l’envoûtement qu’à l’incertitude de sa survenue.



mercredi 3 octobre 2018

Halloween (R. Zombie, 2007)




Intéressant remake (ce qui est tout de même fort rare) du film culte de John Carpenter. S'il reprend les grandes lignes de l'histoire du terrible Mike Mayers, Rob Zombie choisit de développer la partie qui concerne son enfance, ce qui permet d’entériner complètement que, une fois devenu adulte, il soit un monstre inaccessible et inarrêtable.
Cela dit, si le film est réussi, il perd une part de cet aspect fantastique dérangeant qu’avait l’original : Zombie donne des pistes pour expliquer la monstruosité de Mike Myers, quand, chez Carpenter, cette monstruosité était une donnée affichée d’emblée et qu’il n’était pas question de discuter. De même, si l’idée de faire de Mike adulte un colosse est excellente, cette puissance hors-norme (il résiste à des coups de feu, se relève toujours) n’est plus ressentie comme irrationnelle.

Deux belles idées parcourent le film : d’une part celle de donner le rôle du psychiatre qui étudie le jeune Mike Myers à Malcolm McDowell, le légendaire interprète d’Alex dans Orange mécanique. Le voir expliquer que le jeune Mike est un psychopathe dangereux et incurable est d’une ironie savoureuse.
D’autre part, en faisant de Mike Myers un passionné de masques, ce personnage résonne parfaitement avec le premier film de Carpenter et, lorsqu’il ressort le vieux masque qu’il avait utilisé quinze ans plus tôt, Mike fait face non seulement avec son enfance, mais aussi avec le tueur du film de Carpenter, auquel le masque renvoie immédiatement.