Avec une
ambition immense, Abel Gance s’attaque à son projet de Napoléon. Avec de gros
moyens et des idées sans limites, il se lance dans un tournage d’une liberté
extraordinaire et le film regorge
d’innovations, de jeux de caméra, de cadrages, de surimpressions ou d’idées de
montages détonants. Gance eut même le projet de réaliser son film en
« polyvision » c’est-à-dire en projetant sur 3 écrans en même temps
(1 central et 2 latéraux). Son idée était que le spectateur soit le plus acteur possible du film en l'immergeant au maximum dans celui-ci.
Du fait de nombreuses
dégradations/restaurations, le résultat visible aujourd’hui n’est qu’une version
sans doute assez éloignée de l’idée de Gance, mais l’ensemble (les deux
premières heures surtout) a un souffle épique indéniable avec une inventivité
narrative et visuelle permanente. On notera aussi l'interprétation remarquable d'Albert Dieudonné qui a donné au cinéma une image de référence pour Napoléon.
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