mardi 22 octobre 2024

Une poignée de plomb (Death of a Gunfighter de Don Siegel, 1969)

 



Intéressant western qui s’appuie sur un personnage principal peu héroïque et mal aimé : le film raconte sa résistance face à ceux qui veulent le voir quitter la ville.
Autrefois nettoyeur de ville efficace, le shérif Frank Patch est maintenant devenu indésirable : trop violent, s’attirant des haines, il ancre par trop la petite ville dans son passé. La bonne société veut tourner la page mais elle reste empêtrée dans les promesses qu’elle a pu faire à ce personnage qui lui a jadis sauvé la mise. Le titre original dit d'ailleurs très bien ce qui se joue.
Le film montre cette transition difficile entre la loi des colts, où la force était reine, et ce règne de la loi et du choix des citoyens. On retrouve alors, en plus simple et moins abouti, des réflexions qui étaient au cœur de L’Homme qui tua Liberty Valance. Et, sans avoir la maestria de Ford, Don Siegel trouve un bon angle de vue et reste très intéressant. Une poignée de plomb doit aussi beaucoup à Richard Widmark, dont le jeu complexe convient très bien à ce personnage dont le temps est passé mais qui refuse de l’entendre.

 

1 commentaire:

  1. Le thème du "pistolero à poigne" dont les habitants aimeraient bien se débarrasser quand le temps où ses services étaient indispensables est un classique qui continue à inspirer les cinéastes. Appaloosa n'est pas si vieux (ah mince, 2008 tout d'même!). Et on avait déjà Widmark (mas pas dans le rôle du pistolero) dans Warlock (L'homme aux colts d'or)...
    (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola

    RépondreSupprimer