Intéressant western qui s’appuie sur un
personnage principal peu héroïque et mal aimé : le film raconte sa résistance
face à ceux qui veulent le voir quitter la ville.
Autrefois nettoyeur de ville efficace,
le shérif Frank Patch est maintenant devenu indésirable : trop violent,
s’attirant des haines, il ancre par trop la petite ville dans son passé. La
bonne société veut tourner la page mais elle reste empêtrée dans les promesses
qu’elle a pu faire à ce personnage qui lui a jadis sauvé la mise. Le titre original dit d'ailleurs très bien ce qui se joue.
Le film montre cette transition
difficile entre la loi des colts, où la force était reine, et ce règne de la
loi et du choix des citoyens. On retrouve alors, en plus simple et moins
abouti, des réflexions qui étaient au cœur de L’Homme qui tua Liberty Valance. Et, sans avoir la maestria de
Ford, Don Siegel trouve un bon angle de vue et reste très intéressant. Une poignée de plomb doit aussi beaucoup
à Richard Widmark, dont le jeu complexe convient très bien à ce personnage dont
le temps est passé mais qui refuse de l’entendre.
Le thème du "pistolero à poigne" dont les habitants aimeraient bien se débarrasser quand le temps où ses services étaient indispensables est un classique qui continue à inspirer les cinéastes. Appaloosa n'est pas si vieux (ah mince, 2008 tout d'même!). Et on avait déjà Widmark (mas pas dans le rôle du pistolero) dans Warlock (L'homme aux colts d'or)...
RépondreSupprimer(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola