Très bon film de
casse français, articulé autour d’un très bon Jean Servais. Jules Dassin
s’inspire de Quand la ville dort de J. Huston, dont il reprend le casse de façon précise. Mais, comme dans le film de
Huston, le braquage n’est qu’un élément du récit et l’après-braquage est très
réussi avec la bande rivale qui veut s’approprier le butin. Et, de même que
dans son homologue américain, la fin est très sombre.
On voit combien
le film, bien que très réussi, ne parvient pas à se démarquer de l’influence
américaine (celle de Huston mais aussi de Siodmak, Litvak, Preminger, Wilder,
Daves, etc.). Il faudra tout le style de Melville pour parvenir à s’extirper de
ses illustres modèles (et le génie spécifique d’Alain Delon) pour construire un
personnage nouveau loin des figures du genre.
Bonjour, la séquence du casse qui dure plus de 20 minutes sans une parole et un parapluie est remarquable. Un très grand film avec une Magali Noël charmante. Bonne journée.
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