mercredi 17 juillet 2013

Hellboy (G. del Toro, 2004)




Bonne adaptation du comics qui parvient à se faufiler au milieu de la myriade de films de super-héros et autres personnages aux pouvoirs extraordinaires issus de l’univers de la BD.
On sent que Guillermo del Toro, enfin, peut s’en donner à cœur joie avec son goût pour les monstres et le fantastique, pour les histoires merveilleuses mélangeant ce côté mécanique et organique, les formes étranges et les relations de paternité complexes. Il parvient alors à donner une crédibilité à son film – notamment par une distanciation amusée bien vue – et un style particulier à son film. La réussite du film est en fait sans doute pour tout ce qui est en dehors des passages obligés : dans des moments intimes, moins importants en apparence mais qui  donnent corps peu à peu aux personnages.



Le héros diabolique Hellboy va comme un gant à Ron Perlman qui dose parfaitement la distance ironique, sarcastique et presque désabusée du personnage. Sa lassitude à devoir sauver le monde produit un bel effet comique, avec sa personnalité d’ado rebelle : il n’aspire qu’à boire des bières et il est plus concerné par ses premières amours que par telle ou telle bébête qui vient envahir le monde. On regrette les séquences d’action finales, qui retombent trop dans le spectaculaire hollywoodien.


Dans Hellboy 2 : Les légions d’or maudites, del Toro reprend le même bestiaire fabuleux avec le même plaisir communicatif. Il utilise les ingrédients du premier opus dans une suite réussie dans son genre (mais peu originale, du coup, par rapport au premier film).

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