Bonne adaptation du comics qui parvient à se faufiler au
milieu de la myriade de films de super-héros et autres personnages aux pouvoirs
extraordinaires issus de l’univers de la BD.
On sent que Guillermo del Toro, enfin, peut s’en donner à cœur joie
avec son goût pour les monstres et le fantastique, pour les histoires merveilleuses
mélangeant ce côté mécanique et organique, les formes étranges et les relations
de paternité complexes. Il parvient alors à donner une crédibilité à son film –
notamment par une distanciation amusée bien vue – et un style particulier à son film. La
réussite du film est en fait sans doute pour tout ce qui est en dehors des
passages obligés : dans des moments intimes, moins importants en apparence
mais qui donnent corps peu à peu aux
personnages.
Le héros diabolique Hellboy va comme un gant à Ron Perlman
qui dose parfaitement la distance ironique, sarcastique et presque désabusée du
personnage. Sa lassitude à devoir sauver le monde produit un bel effet comique,
avec sa personnalité d’ado rebelle : il n’aspire qu’à boire des bières et il est plus concerné par ses premières amours que par telle ou telle bébête qui
vient envahir le monde. On regrette les séquences d’action finales, qui retombent trop dans le spectaculaire hollywoodien.
Dans Hellboy 2 : Les
légions d’or maudites, del Toro reprend le même bestiaire fabuleux avec le
même plaisir communicatif. Il utilise les ingrédients du premier opus dans une suite réussie dans son genre (mais peu originale, du coup, par rapport au premier film).
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