Très bon film de
guerre de Raoul Walsh, qui propose un film de guerre plein d’actions et d’élan.
Un groupe d’aviateurs anglais est envoyé bombarder une gare allemande, leur
avion est abattu et les voilà coincés loin derrière les lignes ennemies. Le
film, alors, vole d’actions en actions, rebondissant sans cesse, conduisant des
actes de sabotages, volant des voitures, montant dans un train, se faisant
arrêter et s’évadant, assommant ou tuant bon nombre d’Allemands, sans un temps
mort, parce que les lois de la guerre imposent de nuire au maximum à l’ennemi.
Et, toujours, porté par un Errol Flynn fidèle à lui-même, le ton est narquois,
presque joyeux – alors qu’il y a bien des morts, y compris dans le groupe qui
se réduit de plus en plus –, combinant une forme de plaisir fataliste qui prend
les déconvenues ou les trahisons comme elles viennent, pour repartir de plus
belle.
Le petit groupe
d’acteurs, organisé autour d’Errol Flynn, secondé par Arthur Kennedy et
Ronald Reagan, est très réussi.
De par son
rythme et sa façon de rebondir d’actions en actions, on pense à Indiana Jones (en particulier le
troisième opus de ses aventures, de par ses démêlés avec l’Allemagne nazie) et on s'amusera de voir que, au travers de plusieurs points communs, Sabotage
à Berlin semble parfois être un terreau d’idées que l’on retrouvera dans La Grande Vadrouille (un groupe
d’aviateurs anglais perdus, leur façon plaisante de prendre l’aventure ;
diverses situations traitées de façon similaire).
Loin de l’éloge
glorieux d’Aventures en Birmanie ou
de la réflexion sur la guerre elle-même comme dans Les Nus et les Morts, le film de guerre est ici décliné en une
suite d’actions ininterrompue.
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