Solide film d’action de James Cameron qui met en place un
univers hautement angoissant (à quelques trois cents mètres de profondeur, dans une station
de forage précaire) qu’il utilise parfaitement pour faire progresser son
intrigue (avec la tempête, le risque nucléaire, les défaillances humaines, la
plongée dans la fosse, l’intervention des extra-terrestres). Plusieurs
séquences de bravoure sont très réussies. Et le film, commencé comme un
thriller angoissant, glisse avec beaucoup d’habileté vers la science-fiction.
Il est regrettable que Cameron cède à un penchant
écolo-gentillet – qu’on retrouvera décuplé dans Avatar – et qui donne au film un caractère de fable très mièvre
(qu’on juge de la puissance novatrice de la morale : les extra-terrestres
épargnent les hommes malgré les atrocités commises parce que, par ailleurs, les
hommes sont capables d’amour…). Le film n’échappe donc pas à une fin convenue
et particulièrement sucrée.
Malgré ces réserves, Abyss se regarde sans déplaisir et, si le film jouit maintenant
d’une bonne réputation, il fut de façon surprenante, un échec commercial à sa
sortie.
Cameron apparaît ici en pionnier des effets spéciaux
numériques (de même que, là aussi, dans Avatar)
: il est un des premiers à utiliser les effets spéciaux, révolutionnaires pour
l’époque, pour donner forme à la créature émergeant de l’eau.
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