Très bon film de
Wim Wenders qui exprime ici à la fois sa fascination pour le western (et ce dès
le début, avec Travis qui occupe l’espace archétypal de la Frontière : un
désert où le manque d’eau est mortel) et qui joue avec les liens complexes
entre l’Europe et les Etats-Unis (liens entrevus dès le titre du film).
Les images, la
musique, le ton lent de la narration, tout cela confère une impression forte
qui émane du film et marque le spectateur.
Travis surgit de
nulle part et veut reconstruire sa famille. Une fois rapproché de son fils, ils
partent en quête de la mère, mais la relation avec elle est impossible et Travis
cherchera simplement, finalement, à rapprocher la mère de son fils, avant de
repartir à nouveau vers l’inconnu en fin de film, comme tant d’autres cowboys
avant lui.
Wenders illustre
parfaitement cette impossibilité de communication entre Travis et Jane :
si Travis surgit dans des espaces ouverts à l’infini, Jane est au contraire sans
cesse encadrée, cloisonnée, jusqu’à l’étouffement de la pièce du peep-show. La
séquence de cette tentative de communication, au travers de la glace sans tain,
avec le jeu de miroir, est magnifique.
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