mercredi 26 août 2015

La Grande vadrouille (G. Oury, 1966)




Excellente comédie que ce fleuron français. On sait à quel point, dans ce film, les deux personnages créés par Bourvil et de Funès sont complémentaires. C'est davantage de Funès, d'ailleurs, par son énergie délirante et incessante, qui est la vis comique du film ; mais le contrepoint de Bourvil, avec cette naïveté qui, par moment, prend conscience d'elle-même et lutte, est jubilatoire. On remarquera que, à chaque personnage, correspond une famille sociale, point sur lequel G. Oury insiste.
L'histoire est rocambolesque à souhait et l'idée de faire s'affronter les deux compères sur fond d'occupation est très bonne. Notons que seuls Lefort et Bouvet sont réellement drôles, les autres personnages beaucoup moins (sauf, pour quelques scènes, toujours le même type d'Allemand, gradé et rondouillard).
Bien des scènes et bien des répliques sont exceptionnelles (depuis le « ich bin malade » de de Funès, jusqu'à l'accent allemand d'un Bourvil déguisé en soldat).
De par l'exotisme de sa situation initiale et aussi par sa fidélité à ses personnages tout au long du film, La Grande vadrouille est certainement supérieure au Corniaud (en effet le personnage du corniaud, dans un retournement de situation mal amené, devient bien malin en fin de film pour les besoins de la cause).
Le film engendrera en France une mode du duo comique qui connaîtra des fortunes diverses (l'excellent duo Depardieu-Richard mais aussi Clavier-Réno ou encore Poelvoorde et Lanvin, etc.).

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