Merveilleux film de Chaplin qui progresse vers le long-métrage et parvient à dépasser le burlesque, qui ne
le satisfait pas pleinement, en rajoutant une émotion extraordinaire. Cette histoire
simple d'un enfant recueilli est l'occasion de mille gags mais aussi de
situations très dures, traitées avec une facilité déconcertante (Charlot, ne
parvenant pas à se débarrasser du nourrisson, hésite à le jeter dans un
soupirail !).
Chaplin filme la rencontre de deux solitudes :
Charlot le vagabond et l'enfant abandonné. Le petit Jackie Coogan, en imitant les
célèbres tics de Charlot, est irrésistible. Durant tout le film, du charme, des rires, de la tristesse se dégagent tour à tour. Par exemple le rêve de Charlot qui
s'envole pour finir abattu contre une porte : cette scène onirique est
éblouissante.
On tient là le génie de Chaplin – ce mélange
du comique et de l'émotion avec des scènes purement burlesques et d’autres
dramatiques – qui sera le cœur de tous ses chefs-d’œuvre.
Charlie Chaplin et Jackie Coogan |
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