Le film est essentiellement constitué par la
mise en scène de documents d’archives mais, du fait du choix du montage, de commentaires
en voix off et d’une bande sonore, on est loin d’un simple travail d’historien.
C’est en réalité un travail de militant qui se veut un hymne à la révolte, à l’insoumission.
Le bandeau final dédie le film aux « cameramen,
preneurs de son, témoins et militants » qui se battent contre les
« Pouvoirs qui nous voudraient sans mémoire ». On apprécierait que,
fort du recul supplémentaire depuis la réalisation du film, concernant d’une
part le communisme (voir les diatribes de Castro ou de Georges Marchais laisse
songeur quand on sait ce qu’il en fut réellement des régimes mis en place…) et,
d’autre part, le socialisme en France (voir l’interview, par exemple, de
Mitterrand – maintenant que l’on sait ce que furent ses mandats présidentiels),
on souhaiterait que le témoin ou que le militant d’aujourd’hui ait un peu de
mémoire. La mémoire (en tant que souvenirs mais aussi en tant que connaissances
des choses passées), politiquement, étant ce qui préside à la naissance d’une
pensée construite.
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