mardi 24 novembre 2015

Thérèse (A. Cavalier, 1986)




Très beau film d’Alain Cavalier, Thérèse est un film sur la grâce, mais non pas sur un instant de grâce, comme on peut le voir chez Rosselini ou Dreyer, mais sur la grâce en action, sans cesse, comme moteur d’une vie. Thérèse est amoureuse de Jésus, voilà tout. Et Cavalier saisit cet amour dans le visage de Thérèse, avec cette façon qu’il a d’irriguer les mille et un gestes du quotidien, pourtant monotones et fastidieux. Cavalier montre très bien comment cet amour total, merveilleuse traduction d’une foi absolue, porte Thérèse, jusqu’à la souffrance et bientôt, malade, aux portes de la mort.
La sobriété du décor (souvent une simple toile peinte au fond avec quelques meubles pour composer une salle à manger ou une chambre), la discrétion de la mise en scène, la douceur de la photo accompagnent le silence des carmélites et leur propension à la souffrance.
Catherine Mouchet est lumineuse : elle est cette enfante amoureuse, illuminée de l’intérieur et toute emplie de grâce.


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